Une petite anecdote sur l'observation individuelle en santé, ce que j'appelle "l'explorateur de soi en nutrition". Anecdote qui illustre ce que j'entends par "vivre dans le réel" et non la tête dans les statistiques. Je pense à cette remarque relatée par Ivan Illich qui rendait visite à un ami:
-- Comment te sens-tu, aujourd'hui?
-- Je ne sais pas encore, j'attends les résultats des tests sanguins.
Mon mantra: écoutez les médecins, certes, mais écoutez-vous, que diable!
Les aventuriers de soi sont appelés aux States des "bio-hackers" (le bio-hacking est parfois traduit en "amateurisme en biotechnologie", ce qui me désole).
Loin d'être des pirates ou des amateurs, les biohackers rejoignent les hackers informatiques en ceci qu'ils travaillent dans un champ très ouvert, individualiste et libertaire, et ceci en dehors des cadres et des normes officiels. Ils sont souvent profanes, certes, mais des profanes très bien informés!
Ils choisissent de se faire accompagner de médecins, et ne négligent aucun outil de diagnostic. Ils gèrent leur propre santé avec tous les outils disponibles (dont la technique médicale et les examens biologiques surpointus dont nous disposons). De manière autonome et responsable, bis repetita. Sans mettre la tête sur le billot, comme tant de mes camarades semblent le faire quand c'est un mec en blouse blanche qui leur demande de le faire.
A l'inverse des biohackers connus comme Dave Asprey, j'utilise et je partage des outils d'observation de soi très plonplon: le pouls, le carnet de "sentinelles", la tension, etc. Je n'ai d'ailleurs pas le budget pour des analyses aussi pointues et fréquentes que Asprey et ses clones.
J'illustre par une infographie déjà partagée ici:
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