taty lauwers

cuisinez selon votre nature

en quête d'un devenir-soi nutritionnel

Comment bio-hacker ses petits bobos en approche naturo: 3/

14.7.2021 J'ai commencé une série sur les Biohackers, à la faveur d'une petite épreuve que je vis pour l'instant: j'ai les hanches bloquées.
Oui, les deux!
Je viens de découvrir ce que sont les trochanters et la tête du fémur: quand je me lève, j'ai l'impression qu'ils sont cassés - en tout cas c'était l'impression avant que je ne commence ma série "mon petit docteur", sujet du prochain billet.


un prochain livre,
à paraître chez Aladdin, par Bibi



Je sais que je somatise facilement, il fallait bien que mon corps exprime cette crise sociétale (j'ai peu souffert des mesures covid, mais la société en général: quelle souffrance!). Or, j'ai toujours été une éponge: après que vous me racontez le lundi vos soucis de santé, le mardi j'en montre les symptômes. Je dois vivre l'équivalent,, mais au niveau sociétal.

Parenthèse symbolique: amusant que le corps se soit bloqué au niveau des charnières, ne sommes-nous pas dans une charnière essentielle de l'humanité, ou de la modernité?

Les hypothèses que des amis bienveillants m'ont transmises, en attendant la visite chez le médecin:
A/ crise d'arthrose (arthrose seule: j'en ai, comme tous les gens de plus cinquante ans, c'est quand ça s'enflamme que l'on parle de crise - j'ai déjà eu des crises paralysantes à 30 ans, phénomène disparu depuis ma révolution alimentaire)
B/ polyarthrite rhumatoïde (j'ai déjà fait une maladie autoimmune, les petits soldats sont là, pourquoi ne se réveilleraient-ils pas?),
C/ hernie discale (c'est familial chez nous, pourquoi pas?)
D/ cancer (ce qui est mon soupçon; les petits soldats sont aussi restés, pourquoi pas? mais j'aurais mal en permanence et pas dans certaines postures, non?).

En Occident on aime les mots qui cernent, comme si on cernait le problème ainsi. J'aime aussi cerner, mais ça c'est l'allopathe qui se réveille en moi. Je sais que le réel est bien plus complexe et que le fait que mon rein gauche ait été en panne pendant quelques semaines (je résume) n'est pas anodin dans la cascade d'évènements actuelle.

NB 2023. Il a fallu six mois pour comprendre que j'étais victime de PPR (une artérite des capsules, renommée pseudopolyarthrite rhizomélique; pseudo car on dirait des atteintes aux articulations, mais ce sont les artères qui sont "mangées"...). Il a fallu plus d'un an pour que mon médecin émette l'hypothèse que je serais victime de contamination par vacciné ("shedding"). La PPR est un effet secondaire classique de ces nouveaux pseudovaccins, qui sont en réalité des thérapies géniques expérimentales.

Si je relate mes petits bobos ici, c'est en modèle de ce qu'on peut faire en mode autonome, responsable... et holistique, gardant une vision grand angle d'un système (qui est ici mon organisme).

Que fait le biohacker en cas de crise?

Avant même le rendez-vous médecin ou ostéo, si pas les tests médicaux, je fais appel à ma trousse du petit docteur maison: cure alimentaire, argile, huiles essentielles et le meilleur médicament de l'univers, le repos, couchée.
Je détaillerai dans le prochain billet.

Puis prendre rendez-vous chez le médecin traitant pour un diagnostic.
Biohacker ne signifie pas de passer des connaissances techniques fines des docteurs.
Cela consiste à dialoguer et non à se laisser traiter comme un enfant.

Donc: dialogue à distance avec la médecin qui est en congé et me fait ce plaisir de me recevoir malgré tout, médecin dont je donnerai le nom si elle m'autorise à le faire.

Son diagnostic: à 99% cruralgie, qu'elle voit souvent chez les femmes de mon âge et que les rhumatologues soignent avec des antiinflammatoires et de la cortisone, parfois avec des infiltrations dans les hanches, négligeant souvent la simple cruralgie.

Cruralgie, faisons simple: inflammation du nerf crural (équivalent du sciatique si on veut, mais de face). Des deux côtés. Grrrr, ça fééééé mal. Pour les sciaticorécurrents: ce n'est pas une douleur permanente comme la sciatique (debout, couché, assis, la nuit, le jour), c'est une forme de paralysie de quelques muscles internes, qui ne répondent plus. Et des douleurs si on ne fait rien.

Mais ne rien faire, à nouveau: c'est pas dans ma nature.

NB 16.7. Après cette discussion , j'ai voulu comprendre d'où pouvait venir une cruralgie si latéralisée. Non seulement pour comprendre, dans l'absolu, mais pour savoir si l'un de mes petits docteurs maison serait adéquat. Trouvé chez https://cervi-care.com/blogs/infos-lombalgie-et-cervicalgie/cruralgie-symptomes-causes-traitement-comment-soulager-la-cruralgie cette information que je vais bien entendu vérifier auprès du médecin et de l'ostéo:
" La cruralgie est souvent d'origine non infectieuse. Elle peut être due à un rétrécissement du nerf fémoral par une hernie discale, à l'altération du disque vertébral suite à une usure générale (arthrose) ou à l'arthrite, à une détérioration de la colonne vertébrale comme une scoliose ou un rétrécissement du canal lombaire.

Dans les cas les plus graves, la cause de la cruralgie peut être une spondylodiscite. Il s'agit d'une infection grave des disques vertébraux et d'une urgence médicale qui doit être traitée immédiatement. La présence d'une tumeur dans une vertèbre lombaire peut également compromettre le nerf fémoral."


Selon l'ostéo, la source serait une sténose lombaire en L3.

Je me tromperais en répétant ce qu'il a résumé, j'ai trouvé ceci: "La sténose du canal lombaire correspond à un rétrécissement du canal rachidien au niveau du bas du dos. Cette pathologie d'origine dégénérative provoque des lombalgies ainsi que des douleurs et des troubles des membres inférieurs en raison de la compression des racines nerveuses. Liée au vieillissement, elle apparaît le plus souvent chez les plus de 50 ans, mais des symptômes similaires peuvent affecter de jeunes adultes nés avec un canal lombaire étroit". (https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=stenose_lombaire)

Les outils d'observation

Etape suivante dans le processus du biohacker: utiliser les formidables outils d'observation qu'a développés la médecine classique: scanner, radio, échographie, IRM et tout le toutim.

Pour ce cas-ci, la médecin n'en prescrit pas tant le diagnostic est évident. En outre, je reporte ces visites en général tant que j'ai pas un bras arraché et tant que je n'ai pas vu mon trio de soignants (médecin, ostéo et... chamane, puisque mon acupuncteur vietnamien chéri semble avoir pris sa retraite). A chaque fois, toute grande gueule que je sois, je me laisse impressionner par l'alarmisme du spécialiste: "mais il faut opérer", "mais c'est incurable", "mais c'est grave, madame".

Je n'ai pas les nerfs pour lutter ainsi, ici et maintenant. Tant que je peux me soigner, me guérir sans ces tests, je les évite.

Tant mieux pour tous les Belges: je ne coûte quasi rien à la sécurité sociale.

Je suis bloquée depuis le 20 juin et je n'ai rendez-vous chez l'ostéo de mes rêves que le 15 juillet. Car il prend des vacances, le capricieux.

C'est lui qui me confirmera l'utilité de tests médicaux, ou pas. Il est rigoureux, professionnel et ne dépasse jamais les limites de son champ d'action.

C'est un autre principe des biohackers: prendre plusieurs avis et ne pas se fier à UNE seule parole, tout auréolée de prestige qu'elle soit.

NB 16.7. D'ici la prochaine séance de contrôle (que j'ai demandée début août), l'ostéo n'estime pas les tests d'imagerie indispensables. Il me connaît depuis toujours et sait que, pour mon malheur, la vie me confronte à des erreurs de lecture d'imagerie, de diagnostics et de traitement. Quasi systématiques. Vous comprenez mon frein vis-à-vis des tests classiques, outre l'élément mentionné plus haut ? Cela ne dit rien de la qualité de ces médecins, le hasard a voulu que, dans mon cas, ils aient mal capté, mal géré, que sais-je. Mon père aussi a cumulé les erreurs médicales en fin de vie. Notre historique personnel dicte nos actes, un tout petit peu ;)

Episode chez l'échographe en hopital en 1994. Depuis 1992, je consultais les spécialistes en annonçant que j'avais un cancer. Personne ne m'a cru (quand je vous dis...!). En 94, je passe les détails, le généraliste m'envoie quand même pour un petit contrôle à l'hopital. Le jeune échographe (ravissant, au passage) avec qui je discute répond à ma remarque : "vous voyez bien, là, sur l'image cette grosse masse près du foie, docteur?":

-- "mais madame ce doivent être des selles qui trainent, c'est le colon".

-- "j'ai des diarrhées sanglantes depuis des mois!"

S'ensuivit un petit échange très cordial sur la foi grandissante des jeunes médecins dans les techniques pures, l'échographe reconnaissant qu'ils oubliaent souvent au passage de réfléchir le contexte. Après cela, il insistait encore pour déclarer "selles" ce qui finalement s'est révélé être un gros chou-fleur tumoral.