taty lauwers

cuisinez selon votre nature

en quête d'un devenir-soi nutritionnel

Comment bio-hacker ses petits bobos en approche naturo: 4/

14.7.2021 Forces et limites de "mon petit docteur" familial
Ou comment utiliser à bon escient sa petite trousse familiale "mon bon docteur à la maison". Qui comprend pour ma part, dans l'ordre: cure alimentaire, hydratation choisie, repos régulier, argile, huiles essentielles et quelques postures de yoga, qu'on peut appeler stretching si on a peur du mot yoga. Aujourd'hui, l'argile et la cure alimentaire.
Suite de l'épisode 3.


un prochain livre,
à paraître chez Aladdin, par Bibi

!!! Attention: je raconte ici ma petite historiette personnelle comme un cas illustratif. Je suis une personne autonome, libre et responsable. A l'heure où l'Hegemonix de la santé essaie de nous engluer l'esprit, je pense qu'une anecdote peut être plus illustrative que de grands discours théoriques. Je ne conseille mon approche à personne, je ne prescris rien, je raconte mon histoire. Qui est très atypique, on le verra avec ma cure alimentaire. Je ne pense pas que plus de 10% de la population soit adaptée à une si carnée.
Relativisez donc ce texte pour ce qu'il est: une photo à temps X d'une personne.
Gardez-le comme une image GENERALE de l'autonomie dans la salutogenèse.
Fin de la note !!!

***Argile***


Forces et limites des approches naturo: elles sont très puissantes lorsqu'elles sont utilisées à bon escient, mais il faut du discernement pour faire le tri entre le bon grain et les givrés dans le domaine naturo. Givrés qui propagent des rumeurs en toute bonne foi, ce qui les rend difficiles à repérer.

Pour mon argile chérie, j'ai retenu des Anciens la pratique essentielle de ne pas perturber le feuilletage de l'argile lors du trempage (inités comprendront) et de réaliser des cataplasmes assez épais. Je l'utilise dès que je sens le besoin de réparation: articulaire, musculaire, tendons (ma fragilité).
Ce que je ne retiens pas de la récente doxa argile: changer l'argile toutes les heures "pour la dépolluer". Je n'y crois pas et personne ne m'a donné d'info fiable. Cela touche à la pensée magique. Si je couvrais une zone empoisonnée (venin serpent) par l'argile, je comprendrais à la limite. Mais pour mon usage, non.

On vend aussi de l'argile déjà en pommade. Je ne veux pas tester, vu le prix et vu que je ne sais comment ils l'ont produite. A-t-elle encore le même pouvoir d'adsorption?

Si ce que j'ai s'avère être une maladie autoimmune, l'argile serait vaine. J'ai malgré tout commencé les cataplasmes sur le bas du dos dès le 22 juin, deux jours après la survenue soudaine de ce blocage des hanches. Cela ne peut faire de mal. Ce sera utile s'il s'agit de d'hernie discale, ou même de crise d'arthrose. Ou même de cancer, tiens.

L'avis de Bernard (nos échanges entre biohackers): L'argile ne convient que si l'organisme est en demande de froid. Une demande de chaud (bouillotte) est aussi fréquente, mais souvent le chaud et le froid s'inversent suivant la profondeur. Seules les mains peuvent déceler ces besoins. De manière surprenante, les personnes qui participent depuis 3 ans aux ateliers de formation yukido ont toutes intégré ce processus et acquis la capacité de vérifier si leur pratique est efficace. Au fond, c'est comme étudier la composition de parfums, l'appréciation des vins, ou les couleurs chez un peintre : en pratiquant de manière ordonnéee on développe ces "sixièmes sens" !

J'emploie beaucoup l'argile, non pas pour ses effets refroidissants, mais bien pour son apport en minéraux. Et ses autres propriétés encore si peu étudiées.

Je suis carencée de naissance, les canaris de la modernité connaissent le refrain. Il n'est que de voir mes dents, depuis toujours grises ou jaunâtres selon l'orientation de la lumière, signe d'une carence en minéraux, me dit la copine dentiste. Et cela bien sûr malgré des soins attentifs à l'âge adulte.

Parfois je ressens le besoin de froid, j'utilise alors des compresses de glaçon, c'est bien moins fastidieux (et salissant) que l'argile.

Une amie m'appelle "le froid c'est pour les muscles, le chaud pour les articulations". Ou l'inverse. Je n'ai pas retenu car je fonctionne plutôt à l'instinct: j'essaie et je vois ce que je ressens. Parfois besoin de chaud et je fais appel à la meilleure invention de l'homme après la roue: la bouillotte; parfois besoin de froid et cataplasmes de glaçons.

Silicium G5

Début juillet, ma soeur naturo me conseille d'ajouter du silicium G5 et m'en vante tous les bienfaits (voir le net pour la pub). Cela coûte cher, mais cela vaudrait la peine d'essayer. Je commence le 5/7

NB 25.7: J'ai arrêté les huiles essentielles dès que la cure alimentaire ci-dessous a fait de l'effet. Après 3 jours: pas d'aggravation. J'ai arrêté l'argile vers le 15.7, au pif, à l'intuition: pas d'aggravation après 3 jours.
J'ai arrêté le silicium le 20.7, pour voir (et pour modérer les dépenses): aïe, aïe, j'ai repris le 23.7 car je m'aggravais. Je continuerai donc à financer les recherches de Loïc Le Ribault, créateur dudit G5.

***Cure alimentaire***

Dès le 22 juin, après les deux premiers jours de sidération face à ce que je n'avais jamais connu, j'ai entamé une cure alimentaire stricte.

J'ai en effet besoin d'antiinflammatoires. Non pas pour déguiser les manifestations de lutte d'un corps en déséquilibre, ce qui est antinomique de l'approche naturelle. Mais bien pour calmer les neurotransmetteurs en folie qui, à un moment, provoqueront un tel chambard dans le système nerveux que mes techniques deviendraient vaines.

Juste milieu: calmer l'inflammation sans la camoufler.

Cherchez "soigner une cruralgie" sur le net. Vous tomberez sur l'incontournable: "prescription d'antidouleurs (anti-inflammatoires, antalgiques et un décontractant musculaire) et repos. En cas de persistance, infiltration de corticoïdes par un rhumatologue ou un radiologue"

Eh bien la cure alimentaire est ce qu'il me faut: si elle est bien ciblée, enquelques jours elle apporte antiinflammatoires et antalgiques. Je pratiquerai aussi des exercices très doux (sotai japonais) en décontractant musculaire.

Je ne me lasse pas de jouer avec ce concept depuis 25 ans: chaque fois qu'on me propose une prescription allopathique ("papa s'occupe de toi, ne fais surtout rien"), j'ai la joie de trouver le contrepied en approche naturo et autonome ("je suis adulte, je me prends en charge et je fais confiance à mon corps"). Je n'ai strictement aucune critique vis à vis de ceux qui optent pour la première option. Chacun sa voie. La mienne est la seconde. Dans les faits, je n'ai que des bénéfices depuis que je l'arpente.

Je me répète (les blogs sont lus en confettis): cette historiette n'a pour objectif que de montrer (même pas "démontrer") que d'autres voies sont possibles dans la salutogenèse.

Ma cure idéale, découverte après mille et uns essais, est le carnivorisme pur et dur, c'est à dire une monodiète de steak si je veux faire simple.

C'est d'ailleurs au début de la crise que j'ai publié un début du chapitre sur le sujet, sous la forme d'un commentaire de commentaire chez Bernard Bel ("Le code carnivore, commentaires chez Bernard Bel", qui sera rapatrié ici sous peu).

L'article du site de Bernard est une belle introduction à ce type de cure, qu'il a testée, lui aussi:
Tout sur le régime carnivore, avec Dr. Paul Saladino

et Carnivore Code

Pour le moment, fin juin, aucune envie de ce mode alimentaire si contraignant et si triste à manger (j'adore la viande, mais rien qu'elle?).

J'entame donc une cure Nouvelle flore à ma façon, cure qui est détaillée dans mon livre Du gaz dans les neurones - en lisant les extraits vous vous ferez une idée assez claire du contenu. C'est la cure qui m'a sortie de la RCUH, maladie autoimmune, en 200, sans autre médicament que la cure et le repos.

A ma façon: j'ai tant testé de cures avant de trouver la mienne, à l'aide du petit outil simple que je communique dans le billet nr 2 (L'explorateur de soi en nutrition) que je connais mes codes. J'ai eu *la chance* de vivre plein d'épreuves de santé qui m'ont permis de tester cette série de diètes. Sans motivation de fin de souffrance, je ne les aurais pas testées.

Je pratique donc dès le 22/6 une Nouvelle flore tendance carnivore: beaucoup de viandes, comprenant du porc (interdit dans la cure originelle, mais pas de souci chez moi), assez peu de légumes (laitue, jeunes oignons) et beaucoup de fruits. De belles et bonnes graisses bien sûr. Et un petit pineau le soir (interdit dans la cure originelle, mais je crains arriver en cétose, ce que je refuse - détails techniques trop complexes).

Histoire de tenir la distance, je me fais des desserts sans farineux selon les codes de la cure: surtout des desserts de fruits et de crème épaisse, sucrés au tagatesse (une concoction chimie de chez chimie, qui me réussit).

Dès le 23/6, mon carnet de sentinelles montre de grandes améliorations dans la mobilité et dans les douleurs. Mobilité: je n'arrivais plus à me lever d'une chaise sans l'aide des bras. Grrr, garder un handicap pareil: j'en veux pas.
L'effet de la cure est très rapide car primo je connais celle qui me va; et secundo mon corps y est habitué, il connaît les codes. Normalement, une cure donne des effets après une semaine. La cure carnivore me va encore mieux, mais elle n'est tout simplement pas tenable socialement.

Le 25/6 j'arrive à me lever à la force des jambes seulement. Chouette. Je n'ai quasi plus besoin de me tenir aux murs quand je marche. On voit bien une drôle de démarche, mais sans plus.

Je m'aide aussi d'huiles essentielles: gaulthérie, hélychrysum italicum trois fois par jour.

Quasi plus d'inflammation (ressentie), mais encore de la mécanique bloquée.

Cela ne passera pas avec l'alimentation et cela n'est pas dû à l'alimentation.
Je viens de dire une bêtise? Oh que non! Depuis plus de vingt ans j'ai tant entendu de gens m'annoncer : "tu as vu dans quel état m'a mis le gluten? (ou le sucre ou la viande ou tout supposé ennemi)" que je peux déceler comme un amalgame chez les nouveaux arrivés en Naturoland. Non, la nourriture ne vient pas vous rendre malade, elle vient exacerber des inflammations naturelles. La malbouffe sursucrée *peut* empoisonner au point qu'on développe du diabète, mais il faut que d'autres facteurs jouent aussi.

Ci-dessus j'insiste sur le thème de "cure" comme je l'ai fait dans tous mes topos. La cure est un médicament. Il ne me viendrait pas à l'idée de me médicamenter chroniquement. Si on vous l'impose, c'est que le diagnostic était mauvais, ou que le choix de médication était erroné. Ceci ne vaut pas pour des cas gravissimes de diabète de type 1, qui ont réellement besoin d'insuline au quotidien.

Mais pour quasi toutes les maladies de civilisation modernes, ingérer des médicaments tous les jours est un acte de résignation. "Je suis redevenu un enfant, je me laisse guider". Car pour quasi chaque maladie de civilisation, une cure bien menée peut rétablir les fonctions organiques. Au sortir de la cure (3 semaines, 3 mois), une hygiène de vie simple peut garder l'inflammation sous le boisseau. Je comprends ceux qui sont trop découragés pour pratiquer une cure, mais qu'ils le disent: je suis un enfant, je veux me faire dorloter, quitte à développer des effets indésirables médicamenteux.

N'est pas biohacker qui veut, je ne reproche à personne ses choix médicaux. Mais qu'on soit francs: adulte ou enfant? Bien des thérapeutes se trompent dans leur conseil quand ils n'ont pas repéré la nature profonde de leur client/patient. On ne conseille pas un "adulte" comme un "enfant", c'est du bon sens.

Revenons à la petite cure à ma façon, avec une remarque pour les multirécidivistes de régimes.

Dès le 25/6, selon mon carnet de sentinelles, je n'ai plus faim qu'une fois par jour, parfois deux. Aucune envie de grignoter, même quand je cuisine pour les autres. Je m'en serais doutée, je vis cela chaque fois que j'évite les farineux et les sucres.

J'arrive péniblement à 1200 calories par jour, soit bien moins que ce qui m'est "normalement" conseillé.

C'est là que j'adore souligner ce fait, que je vis aussi chaque fois que je pratique une cure: nous sommes le 7 juillet, je ne mange quasi rien depuis le 22 juin. J'ai dégonflé d'un centimètre à la taille, ce que j'ai chaque fois que j'arrête le gluten, mais pas plus. Je n'ai rien perdu en poids. Tout comme je ne perds pas de poids en... jeûnant carrément.

Aucune surprise pour ceux qui ont enfin compris que le paradigme CICO* n'est efficace que dans la tête de ceux qui l'ont conçu; chez les animaux; chez les personnes en toute bonne santé qui n'ont *jamais* fait de régime; ou chez 10% des multirécidivistes de régime, une proportion infime. Tous les autres auront beau jouer de la balance "entrées/sorties", la perte de poids ne sera pas au rendez-vous ou ne sera pas stable.

Parenthèses sur le paradigme CICO, je m'autocite (extrait de mon topo "Au-delà des régimes"):
"La doxa CICO (Calories In Calories Out en anglais) établit un rapport comptable entre les entrées caloriques et les dépenses énergétiques. Elle veut qu’on réduise les quantités alimentaire ou qu’on augmente le sport pour gérer le différentiel apport/dépenses. La formule est simple : « calories entrantes moins calories sortantes = changement de poids ». En pratique : « mangez 2000 calories, dépensez 1800 calories, vous perdrez du poids ». Comme c’est séduisant de simplicité ! Demandez à un enfant comment maigrir, il vous répondra : « ben arrête de manger, tiens ». Pourquoi des adultes éduqués nous imbibent-ils le cerveau de telles inepties alors que la complexité du problème et l’inanité de cette réponse sont démontrées depuis des dizaines d’années par les études cliniques, les observations sur le terrain et l’analyse de l’historique alimentaire de l’humain ?"

Mon historiette du moment me permet de glisser quelques notes pratiques pour les amateurs de cures alimentaires. Dans le livre "Du gaz dans les neurones", je souligne qu'il faut suivre les 15 jours de cure de manière fanatique. Ce qui est bien normal pour une personne qui commence l'approche diététique thérapeutique, qui souffre et qui ne se connaît pas encore bien.

Ce ne sont que quinze jours, mais les codes de la cure doivent être suivis de manière radicale.

Dans mon cas présent, j'entre et je sors de cure pour évaluer l'inflammation et les zones enflammées. Sinon, comment dirai-je à l'ostéo là où ça coince?
Donc, tous les trois jours, je me permets un peu de riz ou de pommes de terre le soir... pour voir.

Le 27/6: cata le lendemain, je me lève comme si j'avais 100 ans. J'ai bien vu jusqu'où ça fait mal, et quand; merci, je retourne à la cure stricte.

Le 2/7: même essai, le lendemain un peu moins que cent ans, les douleurs sont aux mêmes endroits, je les sens couchée aussi, comme il y a quelques jours. Je retourne à la cure. Suis pas maso.

Le 7/7: je vais m'occuper de ma petite fille très dynamique, de 4 ans, de passage en Belgique pour une semaine. Plus de test "pour voir". Le silicium semble beaucoup m'aider, mais courir avec une petite de cette âge demande plus de mobilité.

Le 9/7: je me rends compte que je suis encore vite fatiguée musculairement (imaginez tout ce qui doit se développer pour contrer ce blocage des hanches), je marche en boîtant, je ne peux emmener la petite où je veux aussi souvent que je veux.
Je passe en vitesse supérieure, j'amorce ma cure carnivore de base.

En outre, je commence à pratiquer les postures de sotai ( japonais) que ma fille, présente aussi, me montre. Elle est praticienne en Santé Naturelle et en MTC, près de Montauban (https://julia-arman.fr/). C'est une forme très douce de dynamisation de muscles profonds, ceux que je sens bloqués.

Qui saura quelle technique est efficace au point que je me lève dès le 11/7 en 1 minute au lieu de dix? que je peux faire une journée entière d'activités avec la petiote (claudiquant bien sûr, ne rêvons pas)?

Note technique. Cette "cruralgie" a ceci de particulier qu'à certains moments, les muscles font la grève: "j'avance plus, c'est fini, repose-toi, c'est un ordre". Claudiquer, passe encore, je me fiche du regard des passants. J'aurais même tendance à aimer: on me laisse tout faire, je peux passer dans les zones interdites (dans les fameux "guides à bétail" qu'on a installés dans les magasins depuis le covid), un bus a même arrêté en cours de route me voyant peiner à rejoindre l'arrêt. Je comprends les victimaires: ça paye!
Donc claudiquer passe encore, mais devoir s'arrêter au milieu de nulle part parce que mes petits camarades font grève? Il ne faut pas que ça dure.
Un jour je publierai mon carnet de sentinelles, j'en ai relevé une dizaine, ce qui me permet de codifier en chiffres l'évolution (plus efficace que "je crois que ça va mieux", c'est mon schéma mental et voilà et dieu dit que c'était bon).

D'habitude, j'aime vérifier les variables de mes essais une à une, pour pouvoir mieux discerner ensuite. Mais des cas de telle crise ne sont pas le moment pour suivre un protocole "scientifique" et prendre des risques. Je cumule toutes les approches et on verra bien.

Parenthèse pour les multirécidivistes de régimes - cétose, carnivore, etc.

Alors que je ne perds ni poids ni volume en CICO, en Nouvelle Flore ou autre cure de mes topos, en cétose, ou même en jeûne, dès que j'ai amorcé la cure carnivore, j'ai commencé à fondre. Littéralement: -3 kg en 4 jours, -4 cm de tour de taille...

Cétose: je devrais vérifier avec les tigettes ou le Ketonix que j'ai acheté en 2015. Techniquement, je dois pourtant être en cétose avec cette cure stricte mais je n'ai aucun des effets secondaires habituels du jeûne ou de la cétose *chez moi*.

Lors de tous mes essais préalables, après 3 jours de jeûne ou de cétose, j'ai une énergie et un moral si positifs qu'on dirait une personne shootée aux amphétamines.

Voir la vidéo que mon fils m'a envoyée et qui illustre pourquoi je suis si prudente face à la cétose permanente. Son commentaire: ""on dirait maman quand elle est en cétose... smiley"

 

 

En outre, je perds l'appétit au point que je ne peux tout simplement plus manger. Réellement! Ce qui s'appelle de l'anorexie mentale. Je ne veux pas guérir une maladie par une autre.

Il est donc capital pour moi de ne pas connaître cet état cétogénique.

Autre petit facteur que je ne peux m'empêcher de tester, puisque la petite est rentrée dans le Sud et que je ne dois plus être au top. Je n'en ai aucun envie (classique en carnivore), mais je vais prendre un tout petit pineau le soir (13/7). Comme prévu, pas d'inflammation nette, mais bien reprise de poids. 300g c'est rien, mais les pros de la cétogénique le disent tous: l'alcool fait sortir le mangeur de cétose.

Pour info, la "fonte" s'est bien sûr arrêtée assez vite. Je reste un mois après à -4kg, -4 cm hanche et taille, le tout reviendra dès que je mangerai normalement.

Discernement en cure

Je continue sur le discernement en cure: certes Nouvelle flore ou la cure carnivore demandent d'éviter les farineux et les sucres. Mais nous ne sommes pas ici en éviction totale au gramme près, comme si l'on risquait un choc anaphylactique.

Démonstration sur le terrain le 7/7.
Ma fille a la nostalgie des croquettes aux crevettes grises de la mer du Nord. Qu'à cela ne tienne: je lui en fais illico. La base est une sauce blanche épaisse (oh! gluten! oh! farineux), les croquettes sont badigeonnées de chapelure (oh! gluten! oh! farineux) avant d'être frites. La recette est ici: https://taty.be/hiver/croquettescrevettes.html

A table, avec tous, je pratique ma cure carnivore mais ici le contexte est si poétique que j'en mange deux, par convivialité.
Les doses de farineux ingurgitées sont minimes.
Rien à voir avec les 3 patates ou 3 cuillerées de riz que j'ai testées au début.
Et en effet, le lendemain, mon carnet de sentinelles donne des chiffres stables.

Même démonstration le 8/7
Julia rêve d'une croûte aux framboises, à la crème pâtissière - que je réalise chez moi comme de bien entendu.
La recette est ici: https://www.taty.be/desserts/coquesabeleeframboise.html
Je goûte la pâte (oh! gluten! oh! farineux), il ne faudrait pas la rater.
Je goûte aussi la crème pâtissière (sucre et lait de ferme: oh!).
Et finalement je mange une petite part à table, en dessert, avec tout le monde, après mon ragoût d'agneau. Le partage est primordial, n'est-ce pas? Je fut macrobiote avant 2000, j'emmenais mes tupperware chez les amis, je ne le ferai jamais plus...
Lendemain: carnet de sentinelles stable.
Il faut noter que je ne mange pas de fruits ou de légumes en cure carnivore, j'ai donc un peu de jeu pour les glucides.

Autre caractéristique de cette cure chez moi: je suis certes motivée par la douleur et la peur que ce handicap ne s'installe, ce qui est bien plus puissant que toute envie de maigrir, chez moi. Mais je n'ai pas de souci à "tenir" (au moins les 15 jours habituels). Je n'ai aucun souci à cuisiner des plats classiques pour la famille, aucune envie de picorer dans leur assiette ce qui me serait interdit. C'est prodigieux comme sensation chez une ex-outremangeuse.

C'est là que je décèle que la cure m'est adaptée: elle me débarrasse de l'instinct de gâchis, qui tient lieu chez moi d'instinct de survie.

Si j'auditais encore, ce serait une des questions de base à poser aux mangeurs: devez-vous vous forcer à manger ainsi? Après quelques jours de cure, s'entend. Si oui, ce n'est pas la bonne diète...

 

NB 2022. Ceci étant posé, la cure me permettait de marcher un peu dignement, mais on verra que la situation s'est complexifiée ensuite. Ce qui a commencé comme une sténose (qui, selon la kiné, était "corrigée" après exercices, argile et cure) a ouvert la porte à un franc délire: une artérite des épaules et des hanches - cas où la diététique n'a plus eu aucun effet. Et pour cause: cette maladie était un effet secondaire du vaccin, dont la spike est une arme biologique. On comprend que les techniques naturo n'y peuvent mais.
Ces paragraphes n'ont d'intérêt que celui-ci: démontrer par le concret que lorsqu'on prend ses codes santé en main, en version naturo, on peut assouplir parfois les angles.
Il suffit de le faire en conscience, en bonne information (ne pas écouter n'importe qui...) et de prendre le pli de noter avec soin l'effet sur le carnet de sentinelles.
Le coeur du sujet: s'écouter. Ce qu'on appelle "bio-hacker" quand on double cette écoute d'une série de notes, de valeurs, de tests.