Je suis souvent sur ton site depuis mes problèmes de marche et de muscles qui n'obéissent plus. Et aussi pour trouver des trucs pour (....). Je dois lui trouver des trucs "plaisir" car c'est son seul moteur.
On a découvert que la cruralgie provient d'une sténose lombaire L3, l'ostéopathe vient de me décoincer un peu le nerf crural (15/7).
Je fais plein d'essais de soins perso, ne voulant pas l'opération qui, de l'avis de mon cher vieil ostéopathe, donne un tiers d'améliorations, un tiers de non-effet et un tiers d'aggravations.
Autant jouer à la roulette russe.
Je ne me plains pas des douleurs car j'ai mes anti-inflammatoires et antidouleurs naturels: je fais la cure carnivore, entre autres. Dès que j'en sors, "pour voir", je ne dors quasi plus tant j'ai mal. Drolement motivant. J'ai aussi mes autres petits docteurs comme l'argile, etc.
Je voudrais que les muscles retrouvent leur autonomie. Or les muscles profonds sont encore bloqués par je ne sais quoi. Je dois trouver des techniques de parade pour marcher, monter les escaliers etc. Je voudrais que ces muscles continuent à vivre le temps que la situation se rétablisse.
Parmi les essais, j'ai testé au supermarché un chariot, imaginant que si ça allégeait les douleurs, je louerais un déambulateur. Effet nul.
NB. J'ai déjà vécu un temps en chaise roulante, mais je n'aurais jamais acheté l'appareil, signe de résignation. Idem ici.
J'ai testé de marcher sur des hauts talons (3cm). Etonnant, marche plus facile... Alors que je n'en mets jamais.
Donc je marchais en talons plats mais en essayant de me tenir quasi sur la pointe des pieds lors de la pose du pied.
Et, mille fois merci, grâce à toi j'ai ensuite découvert "La marche est un art" avec les vidéos très pragmatiques de Jacques-Alain Lachant.
Ce qui formalise pour moi cette intuition.
Je n'ai jamais voulu l'entendre dans tes textes, mais je pense que ma façon de jouer au tennis à brule pourpoint, si intensément, n'était vraiment pas une bonne idée (même si j'ai arrêté il y a deux ans, fatiguée de trop de blessures).
Que veux-tu, j'ai un problème avec la contrainte, même autoimposée. Mais ici, handicap en vue: je me dresse et j'agis.
Pour l'instant, je n'en suis qu'à du sphinx (séries de postures McKenzie pour ceux qui freinent au mot "yoga"), quelques exercices de musculation par tension en sotai conseillés par ma fille. Et cette marche en respiration contrôlée et en rééquilibrage. En marche et au repos, des formes de stretching "mes fascias se libèrent". Des cataplasmes d'argile et la cure carnivore.
En essayant de freiner ma volonté d'aller trop vite.
De jour en jour, je gagne en souplesse et en résistance musculaire.
Puis après, enfin! enfin! je suis convaincue de faire de l'entrainement aérobie sur mon petit vélo d'appartement. Ne jamais désespérer des lecteurs qui ne veulent rien entendre (contraste voulu).
Bernard: Le problème est effectivement de "réveiller" ces muscles, et ce que tu décris d'un exercice correspond exactement à ce que nous pratiquons. Celui avec un genou à terre, qui est d'ailleurs une posture due yoga et de dao-yin, est aussi très utile (si on n'a pas de douleur au genou). Nous faisons toujours les deux car ils se complètent tout en agissant dans la même partie du dos. Le plus difficile est d'éviter de plier la jambe et de lever le plus haut possible bras et jambe, on sent immédiatement que tout l'effort est dans la partie ciblée. On les tient en général une minute, ce qui n'est pas "l'échec du muscle", mais les deux options sont intéressantes. Si on va jusqu'à l'échec le temps de récupération est bien plus long.
Oui c'est vraiment une question de muscles profonds, et Lachant l'a bien fait sentir à notre fils qui l'avait consulté. En retour il nous a montré d'autres exercices qui travaillent en grande partie sur l'équilibre, donc plutôt des efforts involontaires. Marc Sisson a une corde dans son jardin où il fait du funambulisme (à 20 cm d'altitude !). Chez nous on ne peut même pas jouer au frisbee car la rue est en pente…
Je reçois pas mal de critiques sur "les" ostéopathes. Mon avis perso de chez perso: tous les ostéos ne se valent pas. Et ils ne sont pas efficaces pour tous, à chaque fois. Il faut en goûter cent pour en trouver un bon, comme le melon! Je n'échange pas mon ostéo actuel ontre deux barrils d'autres soignants. Il me comprend comme personne, on dirait qu'il acompris les rouages dans *mon* corps ici et maintenant.
J'ai préféré attendre 3 semaines handicapée qu'il rentre de congé plutôt que d'en consulter un autre.
J'ai vécu un long historique de troubles sciatique entre autres, ou même de chutes. Il y a 5 ans au triple galop à cheval en forêt, mon canasson adoré a évité une biche: il a fait un écart d'un mètre. Je suis restée sur place, soit un mètre à côté, dans l'air, comme dans une BD: passe encore, je me suis roulée en boule, je connais. Mais idiote je suis remontée à cheval pour terminer la promenade pendant 1 heure, à nouveau trots et galops. Sotte! Promesse d'engrammer tous les déséquilibres.
Depuis 30 ans, à chaque fois comme lors de cette chute, je ne mens pas, le recours à un ostéo faute de place immédiate chez le mien: "ouais, ça soulage, ouais merci ça va un peu mieux". Mais le déséquilibre reste. Avec la chute de cheval, il fallait me porter. Les deux ostéos consultés: je pouvais clopiner. Passée chez Franz, enfin: debout et valide le lendemain.
Il trouve toujours "la"clef, merci à lui.
Ici, il reconnait que c'est structurel et qu'il a pu me soulager pour que je puisse mieux sortir mes antennes, écouter mes muscles, il ajoute que je aussi vis des signes de troisième âge (sa façon de reformuler ma propre expression à la drama queen: "je suis en vieillissement accéléré").
Son image qui m'amuse: on vit comme dans une bouteille et à la fin on arrive au goulot, on n'a plus autant de jeu qu'auparavant.
Or je vis depuis mai 2020 comme si je me laissais mourir: "bof, on meurt jeune dans ma famille, laissons aller". J'ai d'ailleurs vécu une passe suicidaire réelle quand j'ai compris ce qui se tramait (peut-être) au plan politique. Je dois en avoir parlé sur mon compte fb. Mais je n'ai pas retrouvé le revolver familial au grenier, ça m'a énervé et j'ai retrouvé de la dopamine. Et me voilà.
Cela a commencé par les effets-sillon d'un probable covid que j'ai fait en février 2020 (j'avais tous les signes, mais on n'en parlait pas à l'époque): effets de type épuisement, perte de mémoire, que je mettais sur le compte
de la mégarage de se faire entuber par les gouvernants. Et je laissais aller sans intervenir.
Je rigole beaucoup, je suis heureuse en famille, mais je suis découragée par le monde qui vient, avec l'approbation de 99.999999% de la population.
Donc: desserts à fond (même faits maison faut pas rigoler), picole en veux tu en voilà, abus de mes inflammatoires divers (alimentaires et autres, je les connais, mais bof), petite promenade mémère avec le chien, plus aucun stimulus musculaire, stretching ou yoga: oubliés.
Bref, je faisais tout pour devenir une américaine type de 66 ans préhandicappée et fière de l'être.
Cet évènement est une pierre blanche. Cela m'a remis dans les rails. Je suis très stimulée par l'envie de moucher les mamamouchis d'Hegemonix: il y a d'autres techniques que l'opération et les médocs. Cette volonté de diversité intellectuelle doublée de mon tempérament naturel de battante : je suis repartie pour me prendre en mains.
Allez, en route pour découvrir mon multifidus grâce à tes exercices ;)
Bernard: Je vois bien cette descente aux enfers que tu décris et qu'on se contente souvent d'attribuer "à l'âge". C'est encore plus terrible quand on en connaît le processus ! Chez moi c'est bien moins tragique (suit une description que j'omets par discrétion).. C'est curieux que ce soit en phase avec la crise sanitaire alors que nos habitudes n'ont pas vraiment été affectées… Effectivement, on a besoin de se repositionner dans la vie sociale (les blablas sur les réseaux sociaux) et ça oblige aussi à se repositionner par rapport à soi !