5.3.2022 Suite de l'épisode 16
Je reviens, après une longue pause, à mes notes d'évolution: comment un biohacker non-techno peut, avec l'aide d'un médecin et d'un kiné (ou ostéo), chercher des solutions et traitements pour une PPR ("PPR" parce qu'il faut bien donner un nom). L'approche générale est résumée dans le début du dossier
Je comprends que les antibios n'ont rien donné sur la "diverticulite" - non seulement je n'avais pas de poche enflammée, mais l'hypothèse diverticulite était probablement erronée. J'ai soumis à la kiné, que je vois une fois par semaine (et heureusement! praticienne des chaines musculaires, elle me soulage formidablement), mon soupçon: j'ai l'impression que les intestins se collent au rein gauche, quand j'ai si mal. Expression neuneu, mais je ne suis pas médecin. Je décris donc ce que je sens. Elle est merveilleuse, car elle m'a pris au sérieux et montré comment, quand la douleur commence, je peux pratiquer pour "détacher" ce phénomène. Elle m'a manipulée selon mon hypothèse et bings! le lendemain, plus rien, maman! Enfin, plus rien dans les douleurs fulgurantes près du rein gauche. "Fulgurantes": on est plié en deux pour calmer la douleur.
Autre bizarrerie du corps: quand je mange trop de fibres, ou du chocolat (bizarre? heureusement, je ne suis pas trop fan), ce que j'appelle la diverticulite recommence. J'ai donc le choix maintenant de manger ce que je veux, et de désactiver ces douleurs. Depuis trois mois, les postures fonctionnent pour inhiber ce phénomène. Pourvou qué ça doure.
Notes au 27.2 Dernier rendez-vous avec la médecin début février: elle m'a proposé de prendre de la bromélaïne pour calmer l'inflammation. 3 gélules le soir.
Je lui suggère aussi ma propre analyse de ce que je vis. En l'occurrence, depuis un mois, j'ai une forme de bronchite haute, sans fièvre, sans rhume associé (ce qui était mon habitude, qu'est-ce que j'en ai fait des bronchites en hiver, quand je fumais dru), sans irritation de la gorge et sans douleurs. Je tousse par crises, comme un vieux chien malade. Heures: variables. Une à deux crises par jour.
Cette toux bizarre m'a ramenée en 1987 quand j'ai commencé ce qui devait être une encéphalopathie myalgique (ou épuisement chronique d'un type particulier, ce sont des syndromes et non des maladies, donc tout est flou), si j'en juge par mes lectures en santé dès 2000. J'ai reconnu exactement les mêmes signes. Or, en 1987, on ne prenait pas ces signes d'épuisement au sérieux, puisque les tests sanguins étaient normaux. "Prenez cet antidépresseur, madame, vous n'avez rien". Tu parles! Je rigolais du soir au matin et j'aurais été déprimée?
La médecin m'a donc prescrit en solution alternative à la bromélaïne des macrolides, seuls antibiotiques qui, parfois, viennent à bout du mycoplasme en question. J'aime assez qu'il soit qualifié de "furtif" dans la documentation, car notre seule solution de liberté et d'échappement au monde qu'on nous prépare résidera dans notre furtivité. "Furtif" signifie qu'il échappe aux tests sanguins, qui ne peuvent le repérer; et qu'il échappe à la plupart des techniques habituelles. Et en effet, rien de rien de rien de ce que j'ai testé depuis juin 2021 parmi mes classiques naturo ne fait de l'effet. C'est la deuxième variable qui m'a ramené à la piste de l'épuisement chronique; je l'écris assez clairement dans mon livre ad hoc et je l'ai dit mille fois dans mes séminaires: lorsque les organes sont en déprime, ce qu'on appelle épuisement chronique, ne comptez pas sur une technique naturo *puisque* les organes sont HS. Comment voulez-vous qu'ils se réveillent? Par miracle? Pas de ressources intérieures. Pour s'en sortir, il faut se comporter sainement, certes, mais un jeûne, une diète bien ciblée comme je les promeus, ne donne dans les cas graves AUCUN EFFET. Ce qui fut le cas ici.
L'année passée, je n'ai pas pensé à cette voie, car je ne montre pas d'autres signes d'un épuisement chronique ou d'une panne généralisée. Peut-être parce que j'ai une vie par ailleurs très saine si je compare à la moyenne de mes camarades: pas de pollution électromagnétique, pas de pollution alimentaire, un peu de pollution en extérieur de petite ville, une gestion du stress très pointue, une vie de plaisirs et de rires. Et une diète très protéinée, ce qui est une technique hors pair pour ces cas d'épuisement chronique.
Toujours aussi efficace à des doses minimes. Toujours pas d'effet secondaire (je teste la glycémie régulièrement avec un glucomètre et j'ai un autre détecteur: mes envies fortes de manger entre les repas indiquent que la glycémie est un peu déréglée). Je ne crains pas trop l'ostéoporose vu mon ossature, mais je prends beaucoup de bouillon d'os maison, en prévention. Coeur: pas encore de souci. Infections: pas été trop atteinte, ça va. Il y a d'autres défauts à la cortisone, mais ce sont les principaux. Seul effet secondaire qui me dérange: même à 4 mg par jour, elle booste et rend hyperactif. Ce dont je n'ai pas besoin, vu que j'ai tant travaillé contre ma nature profonde pour enfin arriver à ne rien faire! Je préfère vivre à la langoureuse.
Commencé 3 gélules par jour le 9/2, en gardant mes "poussières" de cortisone, soit 4 mg par jour - dose qui, soit en dit en passant, ne représente rien selon la médecin. Or, si je prends zéro cortisone, après 24h, je suis en feu dans les os. Cette bithérapie est drôlement efficace, sur plusieurs signes qui me servent de sentinelles. MAIS j'ai arrêté par curiosité le 19/2: en un jour j'étais revenue au point de départ. C'est donc épidermique et non thérapeutique à mes yeux.
Le 21/2 j'ai donc choisi d'arrêter la bromélaïne (trouvé dans la doc sur le net qu'elle est incompatible avec les antibios, à vérifier un jour) et commencé les antibios de cette famille macrolides, à demi-dose pendant 5 jours puis dose ordinaire les jours suivants. Depuis la dose ordinaire (toujours combinée à la cortisone, que j'ai pu baisser à 2mg/jour), c'est incroyable, je ne boîte plus, je ne me lève plus difficilement, je m'accroupis où je veux et quand je veux. Je ne grimpe pas encore aux arbres, mais je peux déjà courir au petit trot.
Quelle différence! J'ai déjà commencé un peu de gym, que je n'arrivais plus à faire (sauf à souffrir: merci bien! suis pas maso).
Si je dois résumer: les muscles réagissent ("obéissent") maintenant. J'ai encore mal dans les épaules et au-dessus de la tête du fémur, avec la même densité de chaque côté, je sens cela très profondément (normal, pour une artérite... rien à avoir avec les douleurs musculaires ou articulaires que j'ai déjà eues) mais c'est devenu une douleur en arrière-plan, tout à fait supportable si j'ai la perspective de pouvoir bouger les muscles que je décide de mobiliser. C'est moi le chef, non, finalement?
Je n'ai donc plus ces formes de paralysie profonde qui m'inquiétaient ("et si ça se prolonge jusqu'à mes 102 ans?").
Mon intuition de septembre de prendre des antibios (ma classique amoxycilline, ma meilleure amie après la cortisone) avait un fond de justesse. Je me trompais de famille, tout simplement. Au passage, chapeau à la médecin qui, homéopathe, accepte mes techniques de baroudeur, la grosse artillerie cortisone/antibios.
Il reste le souci: comment et quand arrêter la cortisone. Tout amour a ses limites... Lundi 7/3, j'aurai fini la cure antibio. J'arrêterai la cortisone à l'essai, en la remplaçant par des anti-inflammatoires (naturels). Grand suspens: les douleurs, les blocages vont-ils resurgir? Si oui, je continue encore 10 jours le traitement. Sinon, je me fais tout petit tout doucement une rééducation musculaire pour pouvoir rejouer au tennis en mai.
Simultanément, j'ai recommencé le 20/2 une cure carnivore à ma façon, cette cure que je pratique de temps en temps depuis 2005. Je suis une vétéran, en quelque sorte de cette cure qui fait fureur aux States aujourd'hui. J'ai choisi de la faire au moins quelques jours par semaine quand je suis sur le petit bateau, car, pour des raisons techniques, je suis pendant 3 mois au coeur du port, là où le wifi central est le plus puissant et où je suis entourée de 5 autres sources de wifi. Or, malgré ma couverture antiondes la nuit, mon corps ne supporte pas une telle dose d'electro-smog - sauf quand je ne mange QUE de la viande. J'ai déjà narré ici que je peux alors dormir à côté d'une boîte wifi, carrément. Sinon: les oreilles se bouchent, ensuire les yeux commencent à papillonner, la pensée devient lourde et lente et enfin j'ai de la peine à parler et je suis épuisée(symptômes dans l'ordre, en quelques jours). Symptômes qui, selon mes deux premiers tests, mettent deux mois à disparaître. Grrr! Cinq jours pour se manifester et 60 pour disparaître...
La cure chez moi ne s'appelle pas "la cure du lion" (quoique je la pratiquerais si je voulais maigrir: je n'y arrive que si je ne mange aucune graisse ajoutée, mais bleurks et bonjour les papilles, je préfère garder mon bon gras, alors). C'est une cure carni à ma façon. J'ajoute huiles, beurre, crème. Je mange aussi des fruits comme des olives ou des agrumes, ce qui me plaît et me va le mieux parmi les fruits. Je prends du café et du thé (verboten en cure carni classique). ET deux fois par semaine, je remange des farineux, histoire de garder mon potentiel enzymatique et de continuer à confronter mon organisme à son petit adversaire. Je le garde éveillé.
Qui sait si la cure Tarass Boulba à ma façon n'a pas magnifié l'effet des antibios?