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en quête d'un devenir-soi nutritionnel

2. Introduction au système nerveux autonome SNA et à ses déséquilibres

27.8.25 La réactivité aux stress ambiants est une clef *principale* pour se maintenir en bonne santé, avant même les choix alimentaires. Un acteur essentiel nous aide à faire face aux agents stressants: le SNA ou Système Nerveux Autonome. Ci-dessous un résumé rapide, suffisant pour qu'un mangeur comprenne les tensions de force qui régissent ses réactions immunitaires, hormonales et digestives, entre autres. Un trouble digestif n'est pas dû qu'à la consommation de pain ou de crème fraîche...


Sommaire. Intro - Dystonie neurovégétative ou dysautonomie - Des degrés dans la dystonie ou dysautonomie - PNI ou psycho-neuro-immunologie - Maladaptation au stress selon Selye (poster) - L'adaptabilité aux stress au regard des profils biochimiques


En nutrition, il faut connaître des troubles qui semblent à première vue psychologiques comme la dystonie neurovégétative , car le corps est un tout (oh, le scoop !). On ne sort donc pas de  notre champ d’expertise en piquant une tête dans ce domaine.
  Le SNA  intervient dans les processus de digestion, d’où notre intérêt, mais il peut aussi être la source ou l’effet d’autres désordres organiques – ce qui nous ouvrirait une piste vers des solutions concrètes pour un mieux-être.
Je partagerai ici  des infos telles qu’une profane curieuse les a  glanées au fil de ses propres recherches pour sortir de l’encéphalomyélite myalgique (EM, une forme de syndrome de fatigue chronique) qui a pourri treize ans de sa vie jusqu’en 2000 – maladie dont la dystonie était un élément majeur (source ou effet, qui saura ?).

Dans Quand j’étais vieille (le topo profane)et dans En finir avec le burn-out (le topo expert sur le même sujet), j’ai envisagé le thème de la dystonie neurovégétative : c’est un déséquilibre invalidant entre les deux branches du SNA qui, comme je l’ai exposé dans l’article précité, devraient fonctionner en alternance chronologique jour/nuit chez l’humain. Cette dysharmonie peut générer des troubles nerveux, émotionnels autant que digestifs. J’aurais pu traiter ce thème dans tous les topos, vu l’impact du SNA sur quasi toutes les fonctions du corps, dont la digestion.

Quantité de diagnostics actuels semblent oublier cette part cruciale de la physiologie. Une récente mode s’est fait jour :  décoder les gènes défaillants, comme un COMT lent chez les personnes très nerveuses, instables, victimes de TOC, incapables de repos physiologique et mental, irritées par les bruits et les lumières vives. Je suis assez frileuse face à cette approche génétique, car cette science est très jeune et encore balbutiante. Attendons quelques années, plutôt. Pour l’instant, les affirmations péremptoires des tenants de cette mouvance ne sont pas validés sur le terrain. Il s’agit surtout d’un tout bon business model : des tests chers pour le patient, utiles pour le labo qui collecte ainsi des ADNs à revendre, des séries de compléments spécifiques à vendre pour le praticien.

Il se pourrait que ces personnes nerveuses « victimes de COMT lent », parfois en dominance oestrogénique, soient des victimes de dystonie neurovégétative. Mais il n’existe hélas ! pas encore d’examen spécifique ni de médicament pour calmer ce désordre… Tant qu’on néglige cette part de la physiologie, on tournera longtemps en rond autour du problème.

L’avantage du diagnostic génétique autant que de l’approche SNA : les victimes se sentent déculpabilisées, et c’est une bonne chose. La culpabilisation est la kryptonite des victimes d’épuisement chronique.

Dystonie. Il faut d’abord savoir ce que c’est, quelles sont les manifestations, quelles sont les causes et quelles sont les solutions. Je divulgache la fin : il n’existe pas de solution alimentaire pour gérer la dystonie, si ce n’est d’éviter les produits surmanufacturés qui épuisent le corps. Pour équilibrer les deux branches du SNA, je ne connais d’efficace que des techniques de marche, de méditation, de stretching, et toutes celles que je cite dans l’article sur les techniques  – et bien sûr l’évitement des agents stressants qui en sont la source.



(NB Je reprends ici une partie d'article déjà paru dans le dossier cancer de l'hiver 2024-2025)

La réactivité aux stress ambiants est une clef *principale* pour se maintenir en bonne santé, avant même les choix alimentaires. Un acteur essentiel nous aide à faire face aux agents stressants: le SNA ou Système Nerveux Autonome. Ci-dessous un résumé rapide, suffisant pour qu'un mangeur comprenne les tensions de force qui régissent ses réactions immunitaires, hormonales et digestives, entre autres. Un trouble digestif n'est pas dû qu'à la consommation de pain ou de crème fraîche...

Le système nerveux autonome (SNA) régule toutes les grandes fonctions de l’organisme : le cœur, la respiration, la digestion, la production de la plupart des hormones et médiateurs. Et cela, de façon indépendante puisqu’il ne dépend pas de la volonté. Il fonctionne de façon permanente, sans que l’on en soit conscient.

On peut choisir de bander un muscle, on ne peut en revanche pas décider de rougir ou d’avoir des palpitations cardiaques. Bander un muscle est du ressort du système nerveux central, rougir est une action du SNA.

Quand il y a un stress, le cerveau informe les organes et inversément via le SNA, qui est divisé en deux branches, dont l'équilibre aide à faire face aux événements stressants ou angoissants, qu'ils soient perçus comme tel par le mental ou par le corps. Car certaines agressions sont des stress majeurs pour le corps, sans que le mental ne s'en rende compte.

En résumé, mais ne nous enfermons pas dans une liste apparemment simple. J'écris ceci pour donner envie d'approfondir le sujet. Le SNA est composé de deux systèmes : le système orthosympathique est un accélérateur ou un stimulant - familièrement, en naturopathie, on parle de "l'ortho". Il permet de fuir, de combattre et s’active quand il y a réponse au stress, quand il faut agir tout simplement. Il agit en association avec l'adrénaline (epinephrine en anglais). On a besoin de l'ortho pour l'activité physique ou intellectuelle, pour répondre aux agressions par une action. Il envoie des messages au corps pour avoir de l’énergie pour le catabolisme (dégradation des molécules). Le système parasympathique (en familier: "le para") est responsable de la mise au repos des organes, de la restauration de l’énergie, de l'anabolisme (construction). Il agit en association avec l'acétylcholine et est une forme de calmant de l'excitation organique générée par l'ortho. On a besoin du para pour récupérer, pour que le sommeil soit réparateur. Il ralentit la fréquence cardiaque, il détend les muscles, il nettoye l'organisme, etc.

Une image qui court sur le net pour illustrer le juste équilibre entre les deux branches du SNA, où le traditionnel "tigre qui nous attaque" est représenté par un serpent:

 

Dystonie neurovégétative

Le sujet est très complexe et très bien résumé par la plupart des praticiens holistiques. Demandez un topo en quelques minutes à votre coach s'il est versé dans l'altervision de la physiologie. A noter que les points de vue diffèrent entre conventionnels et naturos sur ce plan.

La dystonie neurovégétative est signalée dès qu'il y a un déséquilibre invalidant entre les deux branches du SNA, qui devraient fonctionner en alternance chronologique jour/nuit chez l’humain. Cette dysharmonie peut générer des troubles nerveux, émotionnels autant que digestifs. En dystonie, si c’est l’orthosympathique qui prend le dessus dans ce déséquilibre, on parle de sympathicotonie, ce que je connais le mieux (c’est une de mes fragilités). L’inverse, càd le para qui prend le dessus, serait la vagotonie. Info pour les naturos: si on veut faire des recherches, la dystonie est la diathèse 3 chez le docteur Ménétrier (« neuro-arthritisme »).

Il est reconnu que « les symptômes de la dystonie neurovégétative sont très variés et peuvent affecter plusieurs systèmes, impactant significativement la qualité de vie des patients ».  La variété est normale,  vu :
1/ le nombre de fonctions organiques que module le SNA
2/  la multiplicité des profils et des états généraux : le déséquilibre se manifestera d’abord dans le maillon faible de l’organisme : la digestion, les nerfs, la peau, etc.
Il est aussi souvent dit, dans le monde conventionnel, que « les causes de la dystonie neurovégétative ne sont pas toujours identifiées ».  Ce n’est pas le même discours en médecine holistique, naturo ou pas : ce seraient les agents stressants qui sapent l’équilibre naturel qui, par effet d’action et rétroaction, entretiennent la maladie (autoimmune ou autre).
Les premiers d’entre ces agents stressants, après les gros chocs émotionnels, les accidents et les opérations chirurgicales : le manque de sommeil, l’excès d’écrans et l’électrosmog. Le tout premier est bien sûr le traumatisme d’une enfance dévastée, mais on ne peut ici creuser un domaine psychologique si délicat.

L'opposition entre les deux SNA  apparaît normalement par un fonctionnement alterné dans le temps, en particulier l'alternance jour/nuit. La fonction ergotrope alias ortho domine pendant le jour, et la fonction trophotrope alias para la nuit. Si, en plus du manque de repos et de sommeil, le corps se croit en journée à cause des lumières bleues des écrans que le sujet utilise jusque tard dans la nuit, il ne va pas se brancher en para pendant la nuit pour réparer l’ADN etc.

Si, en outre, il y a la moindre fragilité électromagnétique, le para ne s’allumera pas la nuit, même lorsque le sujet est couché, car les surstimulations de cette pollution font que le corps se croit agressé et réagit en ortho. On croit dormir, mais le corps lui ne récupère pas, ne reconstruit pas l'immunité, en répare pas grand' chose.

On associe souvent l'orthosympathique au danger, au lion dans la savane ou au serpent comme dans l'image. C'est rarement aussi franc. Lorsque j'auditais, dès qu'une plainte de fatigue m'était soumise, j'interrogeais la personne sur sa vie de tous les jours, heure par heure; et sur ses journées de loisirs. Vous seriez sidérés de décoder ce que le SNA de ces personnes vivait comme stress chroniques, dès le matin - souvent des stress auto-imposés. Une dame épuisée, en franc SFC, passait tous les matins plus d'une heure à ranger et laver la maison après la tornade des enfants et du mari; elle ne se couchait pas le soir avant d'avoir procédé de même. J'ai mis du temps à la convaincre que personne ne lui réclamait un tel sacrifice. Si j'avais été une vraie thérapeute, j'aurais invité le mari et devant lui j'aurais enjoint sa femme, sur prescription médicale, à ne plus RIEN faire à la maison si ce n'est se reposer.

Ces micro-agressions du corps ne se sentent pas, surtout si on a un mental de "soin", tourné vers l'Autre comme cette dame. On peut vivre "en cravachant" (ce qu'on ne ferait pas à son cheval, soit dit en passant), en fouettant son petit ortho dès le matin, sans se rendre compte qu'on ne laisse strictement aucune plage d'action au parasympathique. Faites un tour en Inde: cela n'est peut être pas courant, mais j'ai souvent observé ces actions lorsque j'y étais. Dès que madame est fatiguée, elle se pose sur la natte pour une petite sieste, arrêtant ses activités, comme le fait son mari plus qu'à son tour. Qu'il y ait des invités ou pas. Voilà la garantie d'un bel équilibre: je suis fatiguée, je m'assieds, j'ai faim, je mange, je n'ai pas faim, je ne mange pas. Simplissime, mais en Occident on ne sait pas ou plus faire...

Des degrés dans la dystonie ou dysautonomie

Mes deux livres sur le sujet s'adressent aux victimes de franc burn-out, depuis la fibromyalgie jusqu'au SFC/EM, en passant par la candidose et la borréliose; ainsi qu'aux praticiens. Ces derniers, formés dans ce domaine, seront à même de repérer la dérive organique avant qu'elle ne devienne un franc épuisement, avant que le corps a lâché les manettes du système. On entend souvent des plaintes de grandes fatigues, physiques ou mentales sans que ce soit vraiment encore un franc burn-out. C'est à ce moment-là qu'il faudrait commencer les techniques pour redresser la barre..

Si l'on se fie au poster que je partage ci-dessous, idéalement, on commencerait à agir dans le vert ou l'orange....


 

Psycho-neuro-immunologie

Pour comprendre les interactions corps/esprit, il faut connaître la PNI (psycho neuro immunologie, amorcée par les recherches du Français Henri Laborit, qui seront résumées dans de prochains billets). Exemples concrets: on a vu plus d'un cas de borréliose qui ne se manifeste qu'après un stress majeur ou un épuisement non traité, alors que la piqûre de tique infectée date de plusieurs années. Idem les parasitoses dormantes après voyages lointains: pas de signes, puis un choc fort (accident, deuil, accouchements en cascade...) et bims! les parasites prennent le terrain. Classiquement, on cible alors la borréliose ou la parasitose alors qu'il s'agit plus de requinquer le système autonome et la réactivité aux stress du sujet. Vieux débat en naturologie et en médecine fonctionnelle, les deux domaines qui acceptent ces syndromes complexes sans vouloir les réduire à "un symptôme/un médicament"..

La psycho-neuro-immunologie PNI est une science neuve mais bien documentée: elle explore les interactions entre l’immunité, le système nerveux et la psychologie du sujet. Le cinéaste Alain Resnais a mis en image les concepts développés par le chercheur français Henri Laborit sur le sujet il y a près de cinquante ans (le film «Mon oncle d’Amérique»). Il y a dix ans environ, le docteur David Servan-Schreiber a publié un best-seller où il citait quantité d’études sur le sujet et leur impact sur la guérison (son livre «Guérir le stress, l’anxiété, la dépression sans médicaments, ni psychanalyse»). De nombreux chercheurs ont déjà démontré à quel point nos défenses naturelles sont fonction de nos gènes (nous ne sommes pas tous égaux, je suis là pour en faire la preuve, ma santé déplorable en étant témoin), de notre historique de vie, de notre alimentation et hygiène de vie mais surtout de notre tonus psychique et de notre état nerveux, de notre capacité à gérer les stress - ce qui ressort de l'équilibre du SNA.

La PNI a été suggérée sous un autre terme par Hans Selye dans les années ’20: la maladptation au stress. Nous avons beaucoup progressé, on peut critiquer Selye, mais les bases sont solides. La dernière vague de recherches en la matière a été motivée par la première guerre du Golfe et les innombrables bras cassés qui en sont revenus, sans que l’on puisse relever aucune atteinte physique, alors que leur état de santé était déplorable. Auparavant, c’étaient des femmes qui somatisaient au principal; or on sait bien que total mulier in utero, n’est-ce pas. Leurs plaintes relevaient «de l’hystérie», mot qui trouve sa source dans uterus d'ailleurs. On classait donc leurs soucis dans le classique "allez voir un psy". Mais quand des braves soldats si machos ont marqué les mêmes signes, là, plus d’uterus qui tienne, de vastes fonds ont été libérés pour financer la recherche et évaluer ce qui pouvait bien expliquer leurs troubles physiques inexplicables.

J'extrais les pages 45 & 46 de mon livre "Quand j'étais vieille", sur le sujet.

En texte:

Quel que soit l’organe ou la glande endocrine (thyroïde, surrénales...) qui chante le plus faux, on observe chez les épuisés chroniques une base commune de troubles psychiques, nerveux et immunitaires. Certains se plaignent d’une sensibilité parfois extrême à tout stimulus un peu fort, sensibilité proche de celle que l’on vit lors d’autres cham­boulements hormonaux (adolescence ou grossesse) : la télévision qui épuise, un bruit de fond qui scie les nerfs, l’aspirateur qui met en boule, le coup de klaxon qui fait pleurer — tous ces éléments d’un environnement urbain moderne que l’on supportait sans même les noter auparavant.
L’homme de nos jours possède les mêmes organes et les mêmes glandes que l’être humain d’il y a des centaines et des milliers d’années. À cette époque, les chocs auxquels ces glandes étaient supposées répondre par la production d’hormones étaient la protection du territoire, le manque de nourriture, la menace des bêtes sauvages, le manque de feu, etc. Aujourd’hui la nature et la quantité des stress a bien changé : tous les jours, nous sommes confrontés à un tigre de papier. Des micro-stress, peu décelables à l’œil, mais reçus comme tels par l’organisme s’accumulent… On se bétonne … mais on en arrive parfois à un trop-plein.
Encadré: Un agent stressant pourra stresser l’un et pas l’autre, ou pourra déclencher un stress chronique chez l’un et pas chez l’autre.
Une réaction à un stress chronique peut résulter, comme l’a démontré le chercheur Selye (image ci-dessous), en une inhibition de l’action : impossibilité ou difficulté à faire face à un agent stressant. Le sujet s’écroule au lieu de fuir ou combattre (le fight or flight des anglophones). Selon certains auteurs, les surrénales se sont vidées et ne peuvent plus gérer le stress, le cortisol étant impacté- ce qui n'était pas l'énoncé de Selye, soit dit en passant. Selon d'autres, cette analyse est étriquée et non fondée sur des faits scientifiques. Lire la transcription de podcast du docteur Chris Kresser, en français sur ce site : Dystonie neurovégétative ou fatigue surrénalienne ("adrenal fatigue"): une mise au point avec le docteur Chris Kresser; ou en anglais sur le site original: The Myth of Adrenal Fatigue

J'aime suivre Kresser, car il est rationnel et documenté, ce qui correspond à ma grille de lecture du monde de la santé, mais quel que soit le terme et l'approche choisis, nous sommes ici entre profanes. Seul nous importe le réel, je resterai donc dans une approche concrète. Un agent stressant peut être un méchant patron qui vous fait crouler sous la tâche aussi bien que des micro-stress répétés : trop de bruit, de la dioxine en pagaille, de la pollution électro-magnétique et... trop d’additifs ou de produits allergisants tous les jours. Je cite quelques déclencheurs classiques page suivante.
Ne nous trompons pas de cible : toute agression sur le système peut être un agent stressant, mais elle n’est pas nécessairement responsable de votre état, elle n’a été qu’un élément déclenchant. C’est votre réponse personnelle à un agent stressant qui compose le stress.
Certain sujets épuisés sont arrivés dans un tel état qu’ils sont devenus adrénalinorésistants, blocage qui vient s’ajouter à leur insulinorésistance et à leur possible leptinorésistance. Quel enjeu de remonter ces obstacles dans l’autre sens...

En image, à cliquer pour agrandir, extrait de "Quand j'étais vieille":

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 Maladaptation au stress selon Selye (poster)

J'extrais un autre passage de "Quand j'étais vieille" - en texte et en image

Selon Hans Selye, qui a le premier décrit le « syndrome général d’adaptation » dans les années 1930, celui-ci se déroule en plusieurs phases. En gros, le corps réagit par divers signaux d’alarme à un agent stressant, comme je le représente ci-contre en illustration. Tentative pour s’adapter : c’est la phase de contre-choc; qui se termine en phase de résistance : le corps en fait trop pour se remettre en place. L’élément stressant en soi importe peu, puisque c’est la perception du corps qui compte. Lors de ces chocs, contre-chocs et phases de résistance en cascade, c’est la foire aux hormones au plus profond du métabolisme. L’impact neuro-psycho-immunologique des chocs répétés (psychiques ou physiques) sont illustrés par des étoiles dans l’illustration ci-contre, adaptée du livre électronique de feu le docteur Poesnecker (États-Unis), spécialiste de l’épuisement chronique : Chronic Fatigue Unmasked. Il y a déjà trente ans, il avait qualifié ce syndrome d’hyposurrénalisme (ou adrenal fatigue en anglais). J’ai gardé ce dernier concept, en honneur de sa mémoire.

Il est capital de ne pas confondre un évènement déclencheur avec une source de burn-out. Le choc que vous avez pointé comme début des troubles n’a été que l’étincelle qui a allumé le feu...

Les événements déclencheurs classiques:

  • infection virale ou bactérienne mal soignée
  • polymédication ou certaines vaccinations
  • jeûne prolongé (volontaire ou non)
  • traumatisme émotionnel ou psychique
  • accident ou opération chirurgicale
  • intoxication alimentaire
  • grossesses en cascade, sans récupération
  • intoxication chimique
  • fatigue accumulée, manque de repos
  • etc...

NB. Dans l'image, les zones d'avancée vers le burn-out sont indiquées en vert, puis orange et rouge selon une progression qui me semble évidente.

 

L'adaptabilité aux stress au regard des profils biochimiques

S'il faut penser Profilage alimentaire®, ma spécialité, deux catégories sont bien moins loties que les autres pour gérer les stress: les diathèses 2 de naissance (les roseaux, voir le dossier à télécharger) et les personnes épuisées (en burn-out, fibromyalgie, candidose, etc.). Une subcatégorie y est aussi plus sensible, mais moins franchement: ce sont les personnes en déséquilibre de dosha "hypervâta" (ou vent) selon la typologie de l'ayurveda, déséquilibre qui s'aggrave en hiver (qui est une saison de type vâta).

En gros et en travers, les roseaux sont des surdoués du parasympathique (un des flancs de notre système nerveux autonome SNA, celui qui gère le repos, la réparation cellulaire, le ressourcement). Or, les stress permanents, minimes ou majeurs, poussent l'organisme à fonctionner en mode orthosympathique (l'autre flanc du SNA). Système formidablement bien étudié pour pouvoir réagir rapidement et efficacement lorsqu'un lion vous chasse dans la savane. Système toxique lorsqu'il est actif en permanence. Figurez-vous (le scoop!) que l'équilibre est dans le juste milieu: nous balançons sereinement entre l'un et l'autre système au fil du jour et de la nuit.

A force de surstimuler la branche ortho, chers surdoués du para, où votre corps trouvera-t-il le temps et l'énergie du repos, de la nécessaire réparation cellulaire?

Les victimes d'épuisement chronique, qu'elles soient roseau ou chêne, sont quant à elles surcâblées momentanément en orthosympathique. Comme si elles surchauffaient. Au point qu'elles n'arrivent plus au stade du repos cellulaire. Le parasympathique est muselé par divers mécanismes, dont le fait d'être submergé d'agents stressants. Toutes les techniques que je cite dans mon topo Quand j'étais vieille visent à rouvrir les vannes de la communication, comme on l'apprend dans tous les manuels de naturopathie sérieux. Je n'ai fait que synthétiser ce que j'ai pu apprendre comme profane. Rien de nouveau. Mais cela mérite d'être verbalisé pour les non-naturos.

Dans un prochain billet, on verra quels sont les facteurs de votre environnement que le corps comprend comme "lion dans la savane", le forçant à se brancher en mode défense orthosympathique.

 

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