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Le crépuscule des flans: la gauche en doxa du Covid ?

6.4.2021 Depuis plus d’un an, nous nous posons la question. Le covidisme a pris comme un feu de forêt et nous cherchons les brindilles qui l’ont nourri, en dépit de nos traditions d’esprit critique.Depuis plus d’un an, nous nous posons la question. Le covidisme a pris comme un feu de forêt et nous cherchons les brindilles qui l’ont nourri, en dépit de nos traditions d’esprit critique.

Billet inclus dans le dossier "Le circus virule (ou ce que le covid-19 est venu nous dire"), amorcé début 2020. Répertoire "non-food" de ce site. Je mets ma casquette de Jiminy Cricket, comme pour le dossier à charge contre les Gafam. Je transfère certains des billets écrits en brouillon sur fb pendant le confinement. On les retrouve via le sommaire.



Je suis spécialement ébahie de voir la gauche s’aplatir comme un seul larbin face aux injonctions aberrantes qui nous sont imposées, face aux pertes de libertés. Je mets ça sur une forme de nostalgie cachée du stalinisme.

J’ai souvent traité ici de cette question en termes profanes, de Mamie Croûton, déçue de cette gauche qu’elle a tant aimée (https://www.taty.be/articles/CVD_politmillenials.html).

Tous écrasés, l’esprit critique laminé? Non. Il y en a deux pour rattraper les autres: Franck Lepage, le clown bien connu de l’éducation populaire et Laurent Mucchielli, sociologue, directeur de recherches au CNRS. Ce dernier tient un blog très fourni, documenté et critique (adresse en fin de billet). On peut excepter du lot aussi le délicieux Emmanuel Todd.

Pour comprendre à quel point le mental des tenants de la gauche a été perverti (par quoi? par qui?), il faut lire les commentaires d’internautes sur le compte de Lepage (https://www.facebook.com/Franck.Lepage.officiel).

Atterrants de bêtise, de refus du réel, de scientisme primaire et d’effets de horde.

On y lit parfois des réactions de petits kapos. Parfois des réactions-type de zététistes, répétées brut de décoffrage, comme on le fait toujours dans les sectes.

Le pire de la gauche, quoi - pire qu’on ne peut même pas mettre sur le compte de la beaufitude ordinaire: ils ne font que traduire en termes plus simples les discours plus sophistiqué des Denis Roberts, des Enthovens & Cie. Même servitude, même lâcheté, même faillite de l’esprit critique que les «intellectuels de gauche».

Ce n’est quasi qu’à l’extrême-droite que, depuis un an, on lit et on entend une vision plus critique de la crise en tant que politique et non sanitaire.

Grâce à mon passé d’extrême gauche dans mes jeunes années et d’anarchiste ensuite, je peux m’abreuver aux sources «limite» que sont Florian Philippot, TVLibertés et les autres medias de droite. Sans m’y perdre.


Qu’en sera-t-il des plus jeunes qui, moins aguerris, risquent de tomber dans des pensées binarisées pour s’être fait les armes auprès de ces sources, au coeur de cette crise ? Prenant le tout plutôt que la partie utile?

Je vous félicite, chers ex-amis de la gauche, d’avoir ainsi poussé une bonne partie de la jeunesse dans les bras de la droite la plus polarisée! J’espère vivre encore au moins 20 ans pour en voir les effets dans la sphère publique.

Un jour, j’écrirai un roman sur le sujet. J’en ai trouvé le titre: «le crépuscule des flans».

Revenons à Mucchielli:

«La crise de la Covid a été l’occasion d’un processus historiquement inédit de contrôle de l’information à l’échelle mondiale. Quatre types d’acteurs y ont des intérêts convergents : 1) les gouvernements occidentaux libéraux, 2) le tandem que forment l’OMS et son grand financeur Bill Gates, 3) les « géants du numérique » qui contrôlent les réseaux sociaux mais aussi et de plus en plus 4) les médias.

Dans les démocraties, la plupart des questions de sociétés font l’objet de débats publics contradictoires plus ou moins intenses et plus ou moins polémiques. Pourtant, si elle monopolise les commentaires dans les médias, la « crise sanitaire » ouverte par l’épidémie de coronavirus au début de l’année 2020 se caractérise par une fermeture inédite du débat public, une absence de véritable débat contradictoire, des phénomènes de censure et d’ostracisation pour le moins inhabituels. «

Lire la totalité sur https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/210221/qui-construit-la-doxa-du-covid

Mucchielli vient aussi de sortir une enquête avec le professeur Toubiana, qui démontre que «l’épidémie de Covid-19 a eu un impact relativement faible sur la mortalité en France».

Disponible sur https://recherche.irsan.fr/fr/documentation/index/voir/154-L%E2%80%99%C3%A9pid%C3%A9mie-de-Covid?19-a-eu-un-impact-relativement-faible-sur-la-mortalit%C3%A9-en-France


Le crépuscule des flans

C’est un de mes sujets favoris que la faillite de l’esprit critique, à gauche en particulier, en temps de covid.

Le titre d’un futur hypothétique roman de ma plume «Le crépuscule des flans» est calqué sur un le titre d’un roman récent, par le fils de Guy Carlier (à vous de trouver...).

On peut trouver ce titre cassant. Il est plus doux que le libellé habituel de CCC que j’utilise en privé et que je jette désormais sur la place publique: Confrérie des Couillons du Covidisme.

Que des petits marquis poudrés médiatiques relayent, le doigt sur la couture du pantalon, les mensonges éhontés des élus: quoi de plus normal. Ils veulent rester en cour, invitons-les à revoir le film de Patrice Leconte: «Ridicule».

Que du personnel soignant qui a oublié le serment d’Hippocrate se bouscule aussi au portillon: quoi de plus normal, l’argent balaye bien des scrupules. Les labos paieront grassement.
Mais que des «penseurs de gauche» se laissent hypnotiser avec tant de bonne volonté depuis un an, et ne questionnent pas les prémices du récit coronoïaque: je ne vois qu’une raison à cela, et c’est l’effroi face au virus. Même pas la peur, qui se comprendrait. L’effroi.

J’ai cent exemples sous le coude de ces «penseurs» de gauche qui perdent toute raison, toute jugement rationnel dès lors qu’on entre dans le champ de la Grande Panique de 2020.
Ils ont donc si peu confiance dans leur bouclier immunitaire? Ils sont si peu cultivés sur l’histoire de la santé en général? Ils ont si peur pour leur petite santé précieuse? Ils préfèrent fuir qu’affronter le réel?

Les gladiateurs d’opérette de notre défunte gauche sont de sérieux couillons.

Plus sérieusement, je ne m’en prendrais pas à l’un ou l’autre en particulier, mais je signale le déclin d’une force politique à l’ancienne. Dans une société qui se meurt, pourquoi chaque organe ne lâcherait-il pas la rampe, chacun son tour, comme cela se passe dans un corps qui part à vau-l’eau, qui périclite? Les medias ont failli, la médecine a failli, la justice a failli, eh bien la gauche défaille aussi.

Et voici comment je fais, régulièrement, des soldes d’amis. Je vois déjà tous ceux qui me traiteront de tous les noms et qui quitteront ce compte. Je renouvelle le stock, pour plus de fraîcheur 😉

NB Belges: le libellé «couillon» porte en français une connotation hypocoristique. Je n’ai pas trouvé d’autre terme («couard» aurait mieux fait l’affaire pour le fond, mais pour la forme: aïe!). Alors, va pour «couillon».


 

Voir le chapitre Les Grands Couillons du Covid - voir la table des matières du dossier

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