taty lauwers

cuisinez selon votre nature

en quête d'un devenir-soi nutritionnel

Comment bio-hacker ses petits bobos en approche naturo: page 23

15.9.2022 Dans le dernier billet, j''explicitais le nouveau traitement et mon "carnet de sentinelles". Je promettais de gloser sur l'utilité d'une cure dans sa version thérapeutique, ce qui semble peu compris du grand public, et de détailler ma propre cure et le budget de la cure que je vais pratiquer, réputée chère (quasi carnivore). Nous y voici, je fais l'impasse sur la première promesse, sinon le billet devient trop long. On est au J8 de mes nouvelles médications pour "me dévacciner" (ivermectine/HCQ).



un prochain livre,
à paraître chez Aladdin, par Bibi

 

15.9.2022 Suite de l'épisode 22

 

Je rappelle: ceci n'est que mon choix personnel, ce n'est pas une prescription. Je propose une illustration de posture face à sa propre santé. Je suis de nature "tarass boulba" et les techniques dures comme antibios et cortisone me conviennent mieux que les approches subtiles. Ceci n'est pas à conseiller pour tous. Des pratiques naturo pures sont mieux adaptées à d'autres profils

Médocs

Je suis au jour 3 de mon bizarre protocole cortisone (microdoses à 2mg tous les 3 jours depuis fin août) et pourtant, ce jour 8 de IV/HCQ, je me lève niveau M8 et D9 (voir les codes dans le billet précédent). Je marche sur des oeufs, non pas physiquement (el hamdou lillah!), mais bien mentalement: combien de fois depuis un an ai-je essayé d'arrêter la cortisone par paliers pour me retrouver après 3 jours, parfois 4, dans l'état d'une franche handicapée (soit M3 D2 selon mes codes).

Les jours précédents, je n'ai plus eu de blocage nerveux dans les articulations. J'ai eu mal aux muscles, et non plus "au plus profond des os" comme je l'exprimais familièrement. J'ai l'impression de retrouver les douleurs de juin 2021 avant la dégringolade (tensions aux cuisses et au milieu du dos - cette fameuse sténose L3?).

Après une heure de travail assise et debout, je passe à M6 et D8, faut pas rêver. D pour douleurs qualifie les douleurs de type inflammation, qui ne sont pas de simples douleurs musculaires comme après le travail en salle. Ce sont les douleurs que je compare à celles qu'on sent après une chute à cheval au galop. Je vais préciser dans le billet précédent.

Bref.

A 9h, quelques postures de yoga/stretching pendant dix minutes, bien ciblées, me ramènent au calme, mais ça va pas durer si je continue à bouger. Je pense que ces postures travaillent sur les fascias, ce que j'appelle les méridiens à l'occidentale (car chez nous, il faut "voir" pour croire).

Alors que j'ai aussi arrêté les antibios ( tout à fait), les douleurs et freins au mouvement ont disparu des hanches au lever, sont concentrés dans les genoux. Plus rien aux épaules ni aux clavicules, non plus. Jusqu'ici en tout cas (il est 9h, je suis levée depuis 4h du matin). La posture au bureau, face au PC, va réveiller ces douleurs dans quelque temps, je m'en doute. Faut pas rêver après simplement 8 jours de médocs.

Attendons encore quelques jours, ceci est un processus en mouvement.

NB 18h. A 18h, ça se maintient, avec des hauts et des bas entre M7 et M9 (après une sieste) et un standard de D8 l'après midi. Tout le jour, je suis à N8, quel plaisir! Quand je pense que j'ai passé un an à surfer entre 1 et 6, avec de rares pointes à 7, malgré la cortisone, les antibios, les massages, les fasciathérapies, etc. Je me suis baladée au potager sans douleur, à part une tension musculaire. Je suis aidée par mes postures de McKenzie, que je fais régulièrement. Et par une technique que m'applique mon cher et tendre: de la batterie sur les reins. Cela l'amuse puisqu'il est musicien. J'avais repéré qu'en massage coréen (?), cela me faisait un bien fou. Maintenant que je pense remonter la pente, je suis motivée pour lui demander le tamtam sur les reins tous les jours...

Je reprends le tableau, et je le complète ce jour.

 

Cortico en mg

HCQ en mg

IV en mg

Paracétamol en mg

Vitamine E au pif

Vit C en mg

évolution

8/9 J1

 

100

0.75

 

1

 

 

9/9 J2

2

100

 

250

1

 

 

10/9 J3

 

100

0.75

 

1

 

 

11/9 J4

 

100

 

500

1

 

 

12/9 J5

 

100

0.75 + 0.75

250

1

1000

 

13/9 J6

2

200

1.5

oublié

1

1000

+

14/9 J7

 

200

3

oublié

1

1000

++

15/9 J8   200*1 3 oublié 1 0 ++++

 

* IV et HCQ pris à midi, j'avais oublié...

évolution indiquée en "+++" pour vous éviter mes 36 sentinelles. En gros, je résume à M8, D8 et N8. C'est incroyable! En quelques jours seulement... Et sans cortisone. Evaluation faite à 18h.

La piste d'une utile dévaccination se confirme. Des diablotins me répondront qu'IV/HCQ seraient des outils pour un envahissement parasitaire (j'en sais rien, j'émets une hypothèse sur ces médocs que je connais peu) qui ne répondait ni à la corti ni aux macrolides et que leur efficacité n'a rien à voir avec misteur spike. Je les connais ces diablotins: ils habitent dans ma tête. J'ai des superpouvoirs pour inventer dix hypothèses pour chaque évènement. Ce coup-ci, c'est tiré par les cheveux, les copains!

D'ailleurs j'ai émis l'hypothèse parasites dès l'été 2021, période à laquelle j'ai testé un programme antiparasitaire à ma façon, généralement très efficace; pris pendant un jeûne hydrique. Sans résultat, car les produits n'étaient pas les bons.

La cure

Pour remplacer l'effet des antibios sur ma flore déglinguée (à l'inverse de ce qui se passe chez beaucoup de mes copains, ces antibios-là me font du bien et me procurent une flore équilibrée!), et pour magnifier l'effet de la nouvelle bithérapie IV/HCQ, je commence ce lundi une cure dure (différente d'un plan alimentaire au long cours, plus sociable). J'expose plus tard " thérapeutique d'une cure".

Je fais court car j'en ai déjà parlé 3218 fois: chacun a une cure alimentaire privilégiée, celle qui calme les inflammations et répare les tissus. Chez ma copine, c'est la cure antifatigue, ma version du véganisme (temporaire: quinze jours!). Chez moi, c'est tout l'inverse, c'est la cure "monodiète de steak".

Aux States on l'appelait "zéro carb" (voir Esmée Lafleur). Le dr Saladino a médiatisé le terme "code carnivore". Depuis peu on parle aussi de "cure du lion" grâce à la fille de Jordan Peterson, qui est sortie d'une vie de misère depuis l'enfance (maladies graves), grâce à ce mode alimentaire, qu'elle pratique en permanence.

La cure du lion est proche du zérocarb de Lafleur: du boeuf et de l'eau. Point. Ce n'est pas une cure miracle bizarre, c'est une cure d'éviction quasi totale, dont le seul équivalent serait le jeûne hydrique. Il se fait qu'il y a très peu de réactivités au boeuf, dès lors qu'on ne consomme que cet aliment. Et encore moins de réactivités à l'eau, c'est clair.

La diète carnivore de Saladino est plus souple. Pour la découvrir en français, l'article du site de Bernard Bel est une belle introduction à ce type de cure, qu'il a testée, lui aussi: Carnivore code. Comme moi, Bernard est un ancien végétarien, mais de plus longue date. Comme moi, il est amateur de rigueur. Bien plus que moi, il est attentif aux études et bien plus que moi, il partage de nombreuses sources là où je joue à Mamie croûton.

 

Bernard a aussi traduit une intervention du dr Chris Kresser, médecin fonctionnel américain bien connu des paléos: Tout sur le régime carnivore, avec Dr. Paul Saladino . Ecouter l'original en anglais (1h).

Comme le verbalise Bernard dans son commentaire, Saladino n'a rien inventé, il a collationné des infos que nous, curieux et savants en alternutrition, connaissions. Brillant boulot, merci à lui.

Sur les raisons possibles des bénéfices de cette cure, largement répertoriés aux States, je m'autocite:

Mon hypothèse: aujourd'hui des personnes fragiles ("des", pas toutes) marquent de telles réactivités à tout ce qui provient du végétal alors qu’il y a 15-20 ans je ne rencontrais pas ces cas, que je me demande si cela n'est pas croisé avec la pollution électromagnétique ubiquiste depuis peu.

Aucun gourou n'a jamais proposé dans le passé, avec succès, de se passer de TOUT végétal comme le font les dr Saladino et consorts (mouvance carnivore ou « zero-carb »). Cette piste n'est valorisée que depuis peu. Son succès fera long feu, mais pour l'instant c'est une vague aux States. J'imagine que les gens découvrent enfin le bénéfice de mon fameux régime rosbif/mayo, celui que je conseillais aux supercanaris et qu'une seule personne a accepté de suivre (à part moi): après 60 ans de malheurs, elle a vécu une résurrection! Puis s’est restructurée autrement, bien sûr.

Au fil des essais, j'ai développé une forme très perso de la cure que j'appelle "monodiète de steak" à la blague: je mange au principal des protéines animales, tel est le pitch. Grasses de préférence.

J'ai gribouillé un petit tableau pour exposer les différences entres les différentes cures approchantes, car les meilleurs référents en Profilage alimentaire s'y perdent. Eh oui, on est si habitués à sauter dans un train et à ne suivre que le chef de ce train-là qu'on oublie de faire le courtier en régimes. Les profileurs méritent une médaille, car cela demande un sérieux travail sur soi que de 1/ ne pas imposer à son client la cure qui nous a réussi individuellement et 2/ de savoir trier dans les diverses cures disponibles.

Un de ces quatre, je finaliserai le graphique qui reprend toutes les cures protéinées et les compare

J'ai déjà exposé comment j'adapte la cure carnivore à ma façon, ainsi que l'utilité de relativiser l'alimentaire dans un arsenal thérapeutique (dès qu'on a vécu la puissance d'une cure bien ciblée et bien menée, on ne voit plus qu'elle). Ma cure n'a donc pas de nom, tant elle est souple.

Souple? Si j'ai du riz sous la main, que mon doux vient de cuire pour lui, si je viens de cueillir des tomates cerises somptueuses dans mon potager, et si mes tranches de lard frit me semblent tristes toutes seules, je ne vois pas au nom de quel dieu de la nutri je ne peux pas rouler un tout petit peu de riz et une tomate cerise dans chaque tranche. J'ai fait ça hier soir et ça m'a réussi. J'ai résisté au petit limoncello du soir, mais je ne suis pas sûre d'y résister chaque soir du mois à venir. J'ai prévu de tenir cette cure un mois.

Mincir ou bien?

Précision utile pour mes copines: certes je vais perdre du poids avec cette cure, et des centimètres, mais ce n'est pas mon objectif. Dès que j'en sortirai et que je remangerai normalement, une assiette omnivore peu sucrée et peu glucidique pourtant, à base de pures nourritures vraies pourtant , je reprendrai tout, et plus! Quel intérêt? D'autant plus que mon petit corps reprendra deux kilos de plus qu'avant, il me fait le coup à chaque fois - j'ai l'habitude.

Pour mémoire, j'ai déjà perdu 2cm de tour de hanches et 1cm de tour de taille en deux jours. Je ne mentionne pas le poids: quiconque vous parle de perte de poids n'est PAS un pro.

Je pratique cette cure pour son effet antiinflammatoire et regénérateur. Le corps a bien souffert pendant cette année d'inflammation permanente (tenue sous le pied par la cortisone, mais à peine). Je dois réparer les outrages. Pour moi, ici et maintenant, je ne connais que la cure carni qui arrive à ce résultat. Ma fille naturo m'avait conseillé des gélules à cet effet, qui n'ont hélas rien fait à ce stade. Tandis qu'avec la cure, je sens et vois l'effet en dix jours.

 

Budget de ma cure Carni à ma façon

"Quoi, rien que de la viande ou quasi? ça va te coûter une fortune"...

Voici ce que j'ai prévu pour les jours protéinés, sachant que, me connaissant, je sors de cure tous les trois-quatre jours pendant un jour. J'ai acheté en bio pour 80€ de sources protéinées, ce qui va me nourrir pendant +- 12 jours. Pas de compléments, pas de visite chez la masseuse, rien d'autre dans le budget. Comparez avec le prix d'une cure dans un centre, où parfois on jeûne (!): 1000€ par semaine, parfois. Comparez avec le budget compléments que vous devriez consacrer si vous suivez la piste de Pierre Kory du FLCCC ou des médecins "anti-âge" qui sévissent sur les réseaux sociaux.

 

J'évalue le budget, en détail, pour les référents en Profilage alimentaire qui seraient confrontés à la même remarque ou qui voudraient l'utiliser comme exercice au cours d'un atelier.

J'ai acheté, tout en bio (et congelé une partie) - dépense: 95€:

Achats: pas de légumes, pas de fruits, pas de noix, pas de... enfin vous m'avez comprise: rien d'autre! Sachant qu'avec cette cure je n'ai faim que deux fois par jour, me voici pourvue pour une douzaine de jours avec mon budget de 95€, pourtant en bio: 27 portions sans compter le comté, les saucisses et les olives en grignotages, quand ils ne sont pas une portion en soi. Si j'étais un homme sportif, on compterait 3 repas par jour, j'aurais du stock pour 7 jours au moins.

J'ai encore du bouillon de poule ou d'agneau en suffisance au congélo, je n'ai pas acheté d'ailes de poulet.

Non initiés à ce type de pratique: même sans entrer en cétose, on n'a plus faim après le jour 2. Il faut presque se forcer à manger. Je n'arrive en cétose que difficilement, ceci dit au passage, c'est vraiment très personnel. Je me force pourtant à manger deux fois par jour, car, je l'ai déjà dit, si je jeûne plus d'un jour, je pars en anorexie: impossible de remanger.

L'exercice ci-dessus est une fiction car, me connaisssant, j'ai prévu des sorties de route pour manger en famille (ou picoler en famille). Le calcul du budget est donc soumis à variations. Aujourd'hui, par exemple, pourtant levée à 4h, je n'ai pas eu faim. Je me suis forcée à un petit bol de bouillon en famille à midi. Et à un steak à la crème à l'instant. Je vais finir par tenir 15 jours avec mon budget!

NB. Comme on le voit ci-dessus, je mérite le bonnet d'âne: non seulement je ne mange que des protéines, mais en plus j'évite les produits de la mer et la volaille, je me concentre sur les viandes denses. Aussi je prends de l'ivermectine alors "que c'est pour les chevaux" et de la chloroquine "qui va me tuer". Chers amis bienveillants, merci de vos conseils. Je sais ce que je fais, je documente toujours mes essais, les risques et les dangers.




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