taty lauwers

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en quête d'un devenir-soi nutritionnel

  Un cas d'école: régler le burn-out par l'éviction alimentaire?

9.10.2018 Hier j'ai rencontré une camarade fileuse. Nous avons bavardé de son cas d'épuisement chronique. Superficiellement. Je résume ici ce que j'aurais voulu présenter plus longuement. J'ouvrirai un fil de discussion sur le forum greenshop pour qu'on puisse continuer sur ce sujet. Voir fin de billet. Voici le courriel que je lui écris.

Bonjour! Je t'exposerai ici ce qui m'est venu lors de notre discussion, infos qui auraient été trop techniques et sérieuses dans le cadre de nos bavardages autour des rouets hier.

Au passage, cela fait toujours tellement plaisir de voir quelqu'un qui se prend en charge comme toi, avec volonté et recherche systématique. C'est rare!

Je sais que tu es suivie par une coach alimentaire. Je respecte profondément votre lien, ainsi que le travail que tu fais de recherche personnelle. Mais je voudrais donner un autre éclairage.

Je ne sais quand ton épuisement chronique a commencé, mais tu me dis que tu n'as aucune analyse médicale. Dans ma pratique, c'était le tout premier pas: rechercher quelle était la source du burn-out. Pas son déclencheur! Le déclencheur peut être une grippe, un stress, un accident, un deuil, etc.

NB. J'ai résumé les déclencheurs possibles, à ne pas confondre avec la source qu'on cherche, dans une infographie ici. Il est aussi courant de confondre les effets de l'épuisement avec les sources; or un des effets est une fragilité digestive et immunitaire telle qu'on devient réactif à plein d'aliments qu'on digérait bien avant.

Je cherchais la source, qui pourrait être:

  1. un vrai cas de borréliose (Lyme)
  2. un début de cancer,
  3. un diabète qui se pointe,
  4. une dent dévitalisée infectée,
  5. une dominance oestrogénique,
  6. une hypothyroïdie franche ou subtile
  7. une rupture de tolérance chimique ou électromagnétique...

Dans ces six premiers cas, il faut une analyse par un pro.

Télécharger l'extrait du topo pour les experts, avec les deux tableaux: questions au médecin et au dentiste; questions environnementales.

Sachant que tu habites les Ardennes, je regarderais un Lyme. On pourrait oublier ces cas, vu que depuis quelques années trop de thérapeutes ont diagnostiqué n'importe quel cas de dysbiose ou de burn-out en "borréliose". Il y a beaucoup de pognon à se faire autour de cette "maladie". Les derniers recensements indiquent que, sur ces cas de borréliose prétendue, seuls 10% sont vraiment victimes. Je n'omettrais pas cette hypothèse, car la borréliose peut invalider grandement. Tu pourrais être une de ces dix personnes sur cent.

 NB. Lire le cas d'école de borréliose de ma copine, ardennaise aussi. Tu y trouveras des infos complémentaires.

Même territoire: l'hypothyroïde franche ou subtile est assez courante par chez vous. Serait-ce que les forêts de résineux ont plus gardé de césium après Tchernobyl? Ce qui nique la thyroïde... On ne sait pas. Mais c'est un fait.

Te connaissant, je pencherais aussi pour une dominance oestrogénique, phénomène de déséquilibre hormonal qui ne commence ses dégâts francs qu'à la ménopause. Je te ferais remplir les tests du docteur Lee (existent en français), car la médecine ne suit pas cette piste pour l'instant.

J'ai entendu que tu portais une grande attention à l'alimentaire, et en particulier à l'addition de plus de viande et de gras au quotidien, ainsi qu'à l'éviction de: "gluten, la caséïne, la levure, les moisissures, les salicylates, les sulfites et l'histamine".

Chercher des intolérances alimentaires est une bonne idée quand l'inflammation chronique est entretenue par des réactogènes, comme le sucre ou le pain. Mais j'ai deux remarques. Primo, selon moi il n'y a qu'un seul réactogène-maître pour chaque mangeur, les autres aliments ne servent que de soupapes. Il s'agit donc de chercher le maître à chanter. Entre parenthèses, l'éviction doit donner des effets dans les trois premières semaines; et des effets francs! Sinon il faut abandonner la piste. Or, tu sembles poursuivre les évictions depuis longtemps. Rassure-toi tu n'es pas la seule. On est dans un monde d'alternutrition qui semble ne plus raisonner qu'en deux termes: "détox" et "intolérances".

Secundo, et là je peux clasher avec ton travail personnel de recherche de soi au travers des intolérances, l'alimentaire n'est qu'une paille quand la source de l'épuisement est l'une des sept clés exposées plus avant. En particulier, hypothyroïdie: l'assiette ne fait pas grand chose; dominance oestrogénique: idem; borréliose: idem. Les changements alimentaires ne sont que des béquilles le temps que l'on trouve la bonne thérapeutique médicale ou paramédicale; le temps que le corps retrouve les manettes de soi. Je sais que des médecins comme XX à Bruxelles soignent le burn-out par des évictions alimentaires. Il a beau être médecin, je n'ai pas vu de résultat flagrant chez les patients venant de chez lui - hors l'une ou l'autre exception.

Te passer des aliments qui provoquent des réactions parce que ton organisme est surfragilisé et ton immunité défaillante n'est pas une solution. Cela revient à enfermer mon gamin dans un placard parce que la société est défaillante et laisse des voyous errer dans les rues. En outre, tu vas perdre petit à petit les enzymes qui te permettent de tout digérer; tu pourras difficilement remanger de tout, par après. Je ne m'étends pas là dessus, car mon topo entier "Gloutons de gluten" glose sur le sujet. Seuls les cas d'hypersensibilité chimique depuis l'enfance (dont font partie ceux que j'appelle les "canaris de la modernité") pourraient, à la rigueur, s'en sortir par des évictions. Long débat aussi.

Il en va de même pour le repos couché que je suggère dans le topo profane "Quand j'étais vieille". Il peut aider dans tous les cas, entre autres en relançant le système parasympathique bien mis à mal. Mais si la source est l'un des sept point précités, ce n'est qu'une solution temporaire.

On ne peut pas se faire de tort en visant les six formes de repos que je prône dans le topo:

  • le repos psychologique (par la méditation ou la sophrologie)
  • le repos organique: stretching, marches, sommeil
  • le repos couché
  • le repos électrogmagnétique
  • l'épure environnementale
  • le repos digestif en dix critères simplissimes (dans lesquels tu ne trouveras quasi aucune éviction alimentaire, sauf peut-être le sucre)

Je les résume dans une infographie (à cliquer pour agrandir):

Suivre ces six formes de repos devrait être une hygiène de vie pour tous, dans notre monde tourbillonnant. Mais je précise bien dans le topo expert qu'il faut d'abord exclure les autres sources d'épuisement chronique que le simple épuisement des surrénales (celui qui demanderait ces six formes de repos, le plus courant à mon expérience).

J'espère t'avoir donné des pistes de réflexion pour enrichir ton parcours.


  Commentaires sur le forum
Si tu veux poursuivre la discussion, je propose d'en faire profiter tout le monde, car vous êtes vraiment très nombreux à vivre cet épuisement chronique et à chercher la solution dans l'assiette: j'ai ouvert un fil de discussion sur le forum greenshop. Tu peux rester anonyme comme dans ce billet, il te suffit d'un bon pseudo lorsque tu t'inscris sur le forum. Sur ce forum, j'interviens parfois sous le pseudo minus, parfois sous le pseudo cortex. ça amuse autant ma fille que moi... Car on est tous alternativement minus et cortex dans notre quotidien.