taty lauwers

cuisinez selon votre nature

en quête d'un devenir-soi nutritionnel

Comment j'auditais – le coaching p. 4

    billets à l'intention des praticiens de la nutri

Ce document est un premier jet pour un des chapitres d'un prochain tome à paraître, à l'intention des auditeurs (rédaction hiver 2014).

Historique alimentaire en audit

Dans l'historique alimentaire, j'étais très intéressée par les essais que l'audité avait pratiqués : lesquels,  combien de temps, les effets exacts (pas les effets promis), la durée des effets ; qu'avait-il changé simultanément ?
Je demandais les menus de trois jours typiques actuels, dont un jour de week-end (hors stress du boulot pour certains; avec le stress de la famille dans les pieds pour les autres - deux cas de figure typiques), avec indication des quantités et de la qualité exactes, afin d'avoir une vue de synthèse de ce que le corps a reçu.
Si la personne pratiquait une nouvelle assiette (le régime Seignalet depuis quelques semaines, par exemple), il me fallait aussi les anciens menus -- ce qui m'indiquait ses goûts et ce qui me permettait de rédiger avec la personne un régime proche de ses goûts.

Libellé : « Préparez la liste détaillée de tout ce que vous mangez et buvez pendant trois jours, à quelle heure (dont un jour hors bureau ). Notez aussi vos envies en cours de journée et si vous les acceptez ou les contrôlez. Si ce n'est pas trop laborieux pour vous, je peux mieux analyser si j'ai les quantités (bol, cuillérée, etc.) et la qualité des produits (huile VPPF, mayo maison ou en pot, légumes bio ou surgelés, etc.). Si vous êtes momentanément hors normes (chimios et peu d'appétit, ou sortie de jeûne, ou test d'un nouveau régime ou alimentation chaotique exceptionnelle pour des raisons personnelles), tâchez plutôt de vous rappeler votre alimentation habituelle ».
Je demandais aussi ce que la personne mangerait dans une situation de rêve, en vacances sur une île, servi par des domestiques, sans considération de budget, de santé, de poids (petit déjeuner compris). Le résultat me permettait d'évaluer le fossé entre ce que l'audité mangeait au quotidien et ses inclinations profondes; et de travailler sur cet élément : pourquoi vouloir manger « mauvais », pourquoi ne pas s'offrir ce qu'on aime ?  C'était surtout utile chez les personnes psychorigides ou chez les roseaux, qui ont parfois le défaut de cumuler les avis de tous les thérapeutes rencontrés ou de tous les livres lus. Résultat : on ne mange quasi plus rien de ce qui nourrirait, tiendrait droit et tonique.

Et enfin, en direct, lorsque j'étais confrontée à un mangeur qui me semblait victime d'allergies retardées (classe 5 dans le questionnaire Julia Ross transmis au module 1), je lui demandais de me citer les dix aliments qu'il préfèrait manger dans l'absolu, dans l'ordre de préférence, hors concept de digestion difficile, d'allergie, de régime ou de prix. Si cette classe n'était pas marquée, pas besoin d'interroger sur ce sujet.
On a vu au module 1 que c'est le meilleur moyen pour  repérer les réactogènes car, dans ces cas-là, les deux premiers aliments cités sont les probables responsables de réactivité alimentaire. Petit truc que j'ai aussi cité dans Gloutons de gluten.

Pour ouvrir l'analyse, j'analysais ces menus sans œillères (j'essayais !) en utilisant en première approche les 7 piliers de base de cuisine nature (fiche vue au module 1) : doses de légumes et fruits frais, graisses originelles, protéines, quantité de produits manufacturés, céréales, quantité d'unités sucres. Plus d'une fois il est arrivé qu'on ne commence que par modifier ces critères-là, même en cas de pathologie, tant le menu était déviant (pensons à la dame aux tartines de nutella).

Suite page 5

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