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Ne pas vouloir savoir et refuser de ne plus croire: suite du cas Ventôse

16.8.2022 (Y a plus élégant comme formulation, mais on n'a pas en magasin, m'dame). Je continue sur le cas de Tatiana Ventôse, qui expose son combat contre "le covid long" et les traitements qu'elle prend.

Billet inclus dans le dossier "Le circus virule (ou ce que le covid-19 est venu nous dire"), amorcé début 2020. Répertoire "non-food" de ce site. Je mets ma casquette de Jiminy Cricket, comme pour le dossier à charge contre les Gafam. Je transfère certains des billets écrits en brouillon sur fb pendant le confinement. On les retrouve via le sommaire.


Je relance la énième édition de mon livre "Quand j'étais vieille" (pour les épuisés chroniques, alias le burn-out) et je dois me farcir la relecture. Ce thème de covid long tombe pile-poil dans le sujet.

Tout d'abord, voilà plus d'un an qu'on met tout et n'importe quoi sur le covid long, exactement comme on a mis tout et n'importe quoi sur le covid dans les premiers temps. Pour des raisons de codage hospitalier en partie, mais aussi pour des raisons de panique. Et pour ne pas oser penser ou dire ce qui semble évident à un observateur externe, rationnel: avez-vous un "covid long" après vaccin ou sans être vacciné avec les nouvelles thérapies géniques expérimentales?

Je débuterai par une analyse symbolique ou presque: ceux qui n'osaient pas regarder en face la réalité d'un pilier effondré (la science en général, ou la science médicale) ont voulu croire au narratif "covid très dangereux et très contagieux" (ce qui est une aberration en épidémiologie: si le virus est très dangereux, il n'est plus très contagieux puisqu'il tue ses réservoirs, logique). Histoire de sauver leur santé mentale.

C'est ainsi que l'on a vu d'innombrables têtes pensantes de la gauche partir dans ce storytelling, Tatiana Ventôse en était (lire le billet "La gauche et la crise prétendûment sanitaire"). Son co-auteur Greg Tabibian, que j'écoute bien plus souvent, lui, a toujours été plus distant, mais discrètement: on sentait qu'il doutait, mais ne prenait pas le narratif de front. Audience oblige, on le comprend.

Eugyppius (le chercheur allemand sous pseudonyme) en fait récemment une analyse moins symbolique:

"le Covid Long est une construction sociale. Les séquelles d'une infection virale sont bien réelles ; notre syndrome magique et mythique de Covid Long, lui, ne l'est pas."

(A la fin du cirque corona) ceux qui restent attachés à l'hystérie virale doivent maintenant réfléchir à ce qu'ils vont faire ensuite. La plupart d'entre eux, à l'exception de quelques acharnés du Zéro-Covid, vont bientôt décamper vers le Pays du Covid Long .

C'est clair depuis longtemps maintenant. On le décèle dans leurs tweets et dans l'élan croissant dans la quête du Covid Long . Nos hystériques espèrent y trouver une source de financement et une pertinence sociale qui perdureront après que le reste du cirque Corona aura plié les tables et sera rentré chez lui.

Personne ne conteste qu'un nombre non négligeable de personnes souffrent de séquelles chroniques de l'infection par le SRAS-2, tout comme ils ne contestent pas que les vaccins ont blessé un grand nombre de personnes et en ont tué beaucoup.

Mais nos maîtres ont construit le concept de Covid Long en permettant au syndrome d'englober presque tout ce qui arrive à quiconque a été testé positif. Les maux d'estomac, le brouillard cérébral, l'anxiété, la dépression, la nervosité, l'irritabilité, l'insomnie et des milliers d'autres choses peuvent tous être du Covid Long .

Le contraste du "Covid Long" avec le "Vaccin Long" ne pourrait pas être plus total. Presque rien de ce qui arrive à quelqu'un après une vaccination ne peut être mis sur le compte des vaccins, et les quelques blessures dues aux vaccins qui passent au travers du tamis de la rigueur sont, selon les prophètes de Corona, beaucoup plus légères et beaucoup plus rares que les complications dues aux infections. ..."

Osons un parallèle avec la borréliose, cette infection par tique empoisonné (pour faire court): la maladie de Lyme existe bien , mais un tout bon business s'est construit autour de ce très difficile diagnostic. Lire "Le diagnostic de la maladie de Lyme chronique" chez Bernard Bel .

Ou lire mon propre billet sur le sujet, commentant un livre sur le plan symbolique La maladie de Lyme: au-delà de la polémique

Pour le cas de Tatiana Ventôse, j'avais déjà osé un audit à distance dans un billet du 6.12.2020: "Je pourrais commenter le cas de Tatiana Ventôse et «son enfer covid» sous plusieurs angles, mais j’ai choisi finalement de simuler un audit comme je les faisais avant ma retraite"

 

Il ya dix jours, j'ai envisagé "Traiter les covid longs: comment? existence validée des "covid longs"? Le cas de Tatiana Ventôse" xx

Je complète ici. Je n'ai pas de relation ni amour ni haine avec Tatiana Ventôse, je la trouve plutôt sympa et pointue dans ses analyses, courageuse en tout cas. Ceci n'est qu'un cas concret, pour dire du plus vaste.

Tatiana va donc découvrir les joies de la polymédication (voir dernier billet cité) et des interactions délétères entre les divers médicaments. Si elle fait partie du lot de 30% de personnes qui s'en sortent bien, tant mieux. Je n'oublie pas la toute grande majorité des sujets qui, moins jeunes, moins solides (par exemple plurimaternité), ne résisteraient pas à tant d'élans médicamenteux.

Elle va découvrir pourquoi j'ai appelé mon topo expert "En finir avec le burn-out" (celui qui accompagne le topo profane "Quand j''étais vieille"). Mes titres sont souvent à double détente. Première analyse: sortir de l'épuisement chronique. Deuxième: arrêtez de tout mettre sur le dos du "burn-out".

Les nombreuses personnes que j'ai rencontrées dans mon métier d'avant étaient parfois en franc SFC (syndrome de fatigue chronique, qu'on nommerait plus justement "d''épuisement chronique", sa réalité), mais souvent en début de déprime, au bout du rouleau dans une société sans âme, confrontés à l'inanité de leurs choix professionnels ou si harcelés qu'ils en perdaient les pédales. Parfois, ils étaient rétamés par de multiples régimes minceur ou santé, les uns plus aberrants que les autres; ils en avaient perdu les manettes d'eux-mêmes: digestion niquée, fatigue croissante, manque de récupération, troubles articulaires et musculaires. Tout avait lâché car ils avaient pratiqué une diète inadéquate pour la biochimie humaine.

Et tout ça était libellé "burn-out". Quelle soupe, hein? Pour un amateur de rigueur, on n'y retrouve pas ses petits.

Une infection virale ou bactérienne mal soignée peut donner des séquelles à bas bruit, jusqu'au prochain stress: et là, ça explose en syndrome bizarre. C'est un classique en médecine humaine et animale. J'en ai donné des exemples et des mécanismes probables dans "En finir avec le burn-out", pour les praticiens.

Mal soigné chez Ventôse? On ne peut que supposer, mais vu tout ce qu'elle énonçait sur le narratif, je gage qu'elle n'a pris que du doliprane quand elle a chopé le virus. Amusant, non, qu'une personne aussi fine, aussi éduquée, se "soigne" comme un beauf' de Camping 3?

Je pose l'hypothèse donc qu'elle ne s'est pas soignée. Ne nous plaignons pas des séquelles d'une virose mal soignée, cachons tout cela sous le libellé "j'ai un covid long".

Non, ma choupinette, tous les organes de ton corps ont lâché: ils font une déprime. Ils ne peuvent plus supporter la violence de ce que tu leur impose, ils font grève. Ils demandent une autre hygiène de vie: moins de stress, la campagne, des rythmes humains et non cinglés, de belles et bonnes respirations, l'évitement de la pollution électromagnétique qui, invisible, est souvent niée, etc. Vous connaissez la chanson si vous avez basculé votre hygiène de vie.

Avant ma propre bascule, je ne comprenais même pas les mots quand on me disait de vivre moins stressée. Normal, comme Tatiana probablement, je n'avais pas de point de comparaison.

Je me fais l'interprète de son corps: pratiquer du sport intensif comme elle dit le faire, alors que les organes sont en panne, c'est de l'auto-torture, ma chérie. Tu vas mourir musclée, la belle affaire!

Dans ma collection, une cure sortira bientôt, pour aider les victimes de "burn-out" qui sont au bout du tunnel. Ce sera leur cerise sur le gâteau, quoi. Je l'ai intitulée "Retour à soi" (elle est une évolution de ma cure paléo "Retour au calme"). J'ai tardé à la publier puisque la stratégie de base chez moi, pour ces cas d'épuisement profond, est le repos à tous les niveaux. Repos mental, repos physique, repos médicamenteux et allergique, repos électromagnétique, repos digestif. On ne va pas plus loin que "repos digestif", puisque les organes ne sont même pas en état de métaboliser les bénéfices d'une "cure" telle que je les prône. En fin de stratégie du repos, quand le corps a repris ses talents naturels, on est parfois prêt pour une cure "Retour à soi".

Cette cure contient des critères alimentaires, mais aussi d'hygiène de vie. Le dixième critère est:

Pas de sport, surtout intensif, avant 17 heures. A partir de cette heure-là, privilégiez le yoga, le tai chi, la danse orientale, le trampoline, la marche douce pour l’instant (en phases 1 ou 2). Ou ne faites rien! Votre meilleur ami: le hamac. Pour l’instant.

En effet, le sport ou même le jogging doux sont comme des médicaments: ils ont des effets secondaires. En l'occurrence, à ce stade d'épuisement, ils vident les réserves, ils stimulent le circuit du cortisol à contre-emploi, ils donnent la fallacieuse impression de bien-être là où le corps, désespéré, produit des endorphines pour ne plus rien sentir de cette agression.

En gros: le sport intense entretient un stress chronique qui désorganise les circuits profonds chez les mangeurs les plus sensibles au stress — ce que sont les personnes victimes de burn-out.

Je me retrouve ici dans le cas de figure habituel: un peintre à l'huile (du dimanche, certes) qui veut échanger avec un amateur de tuning. Tatiana et moi ne jouons pas dans la même catégorie: elle croit au narratif, au principe "un virus/un médicament", ou même "un virus/ une maladie". Elle croit aux principes exposés par son coach en santé https://www.covidlonghaulers.com/: ils ont trouvé les vis qui débloquent, ils vont ajouter le dégrippant qu'il faut.

Symboliquement, elle croit au Père symbolique qu'est le médecin: il va la sauver.

Sur les forums que je consultais avant 2000, quand j'étais encore victime de SFC (qui s'est révélée être une "encéphalopathie myalgique"), que n'en ai-je lu des témoignages de malades, tentés par des traitements magiques des docteurs de bonne foi: des antibios, parfois des trithérapies vih pour un SFC, des poudres de perlimpinpin pour d'autres. Des flops à n'en plus finir. A cette époque (j'en étais victime depuis 1987), on était au moins écoutés, enfin, car la guerre du Golfe était passée par là: les vétérans ne pouvaient être des simulateurs, les fonds se sont déversés sur la recherche "SFC" pour les soigner. Mais soignés: que dalle!

Bienvenue donc à Tatiana dans ce beau monde des lendemains qui chantent. Soit elle passera au travers des gouttes, soit elle retombera sur ses pieds un jour, avec bon sens et découvrira qu'elle n'a pas eu le "covid long", mais une forme d'épuisement sévère dû au stress combiné aux pseudo-vaccins.

Dans cet état, son corps ne demandait certainement pas les traitements violents qu'elle lui impose (détaillés dans le billet nr 1 xx.). Mais, je souris, si elle soupçonne les séquelles du vaccin sur un corps stressé, elle va suivre les protocoles recommandés par des pointures comme Alexandra Henrion-Caude: du pareil au même dans la gamme allopathie, càd trois médocs pour les furines, deux autres pour la spike, etc. Une liste longue comme le bras de médicaments et de compléments: un signe/un traitement.

On revient au principe "peintre de hobby" versus "tuner de hobby": pas de dialogue possible. Je crois au principe qu'il faut relancer les forces profondes de l'organisme, l'aider à se restructurer, à s'armer pour lutter contre l'inflammation chronique. Elle croit qu'on doit repérer les vis qui débloquent et adresser chaque vis par un médoc particulier. Dialogue impossible.

Ce n'est pas par écrit que je pourrais l'aider si elle le demandait. Je n'ai rédigé ce billet qu'à l'intention de ceux qui sont prêts à entendre ce discours, si particulier.

Au travers de ce cas concret, vous découvrez la difficulté des soignants qui accompagnent les cas de burn-out: dialogue impossible si le praticien est de la mouvance naturo, face à un patient/client de la mouvance allopathique radicale.

Dans mon cas c'est encore un plus grand fossé: je ne valide que les pistes efficaces, hors mantras et hors lendemains qui chantent. Que faire face à un “croyant”?

Retour à la métaphore hobbyiste: mon voisin fait du tuning, je peins à l'huile. L'un n'est pas “mieux” que l'autre. Mais, ici et maintenant, personnellement j'aime mieux la peinture à l'huile; et je n'ai en mains aucuns des critères qui permettent de juger le tuning.

Je n'ai donc pas de jugement de valeur à opposer aux choix de Ventôse, mais bien des critères d'efficacité et de “primum non nocere”.

La série sur le "covid long" n'est pas terminée, je dois aborder le SNA (système nerveux autonome) et les autres raisons de burn-outer en temps covid, la moindre n'étant pas de s'être muselé sur ordre pendant de longs mois. Le port du masque n'est pas anodin dans le stress oxydatif qui marque ces burn-outs.

Lire la suite sur ""Covids longs": partager une autre vision, plus holistique"

 

Voir le chapitre " Vaccingétorix: une science, un business model ou une idéologie? " - voir la table des matières du dossier