Je reçois le lien vers un énième protocole pour "détoxifier la protéine Spike après un COVID ou un vaccin COVID". Un petit tour de manège : https://cogiito.com/a-la-une/comment-desintoxifier-la-proteine-spike-apres-un-covid-ou-un-vaccin-covid/ qui est une traduction automatique, bien peu respectueuse du lecteur de https://beforeitsnews.com/eu/2022/04/how-to-detox-spike-protein-after-covid-or-vaccine-2685513.html qui l'a copié de chez https://www.organicconsumers.org/news/how-detox-spike-protein-after-covid-or-vaccine qui le tient d'un article payant du dr Mercola: https://takecontrol.substack.com/p/spike-protein-detox, qui se réfère à WCH https://worldcouncilforhealth.org/ . Chez qui j'ai trouvé l'article de départ, que Mercola a mis à sa sauce: https://worldcouncilforhealth.org/resources/spike-protein-detox-guide/

NB Ceci n'est qu'une illu pour une copine qui disait hier ne pas savoir surfer. Je lui répondis: "toujours revenir à la source, ça prend deux minutes". A sa question "qui écouter?" il est un peu plus coton de répondre. Mais en nutri, je lui ai suggéré de trouver UN maître à penser et de se référer à lui, comme je le fais avec Chris Masterjohn (voir par exemple dans mon carnet de route récent).

J'ai toutes les peines du monde à fréquenter le site de cogiito, un complotiste franc, un peu perché. J'ai tout de même lu le contenu original chez WCH (30/11/21, mis à jour 19/8/2022).

Je le commente comme je l'ai fait pour le protocole FLCCC.Du point de vue d'une profane cultivée, empiriste, et quasi uniciste - càd ciblons LA ou LES interventions médicamenteuses les plus efficaces pour le patient X. ici et maintenant, puis donnons une chance à son organisme de reprendre le dessus.

Si votre choix est l'interventionnisme médical allopathique, passez votre chemin. Ceci ne vous aidera pas. Chacun sa voie, aucun jugement de ma part. Si vous cherchez à vous positionner de manière autonome dans le grand fouillis de propositions médicales actuelles, peut-être ce décodage vous aidera à réfléchir vos choix, à penser votre approche.

Primo, comment, en Europe, accepter des termes comme "détoxifier la protéine spike"? Il s'agit plus précisément de l'empêcher de se lier avec certains récepteurs, à ma connaissance, et d'éviter qu'elle ne produise les dégâts endothéliaux connus. Mes pieds traînent face à tant de flou. Ce terme de "detox" est employé aux States à toutes les sauces en alter-santé, car il parle au consommateur: chacun sent bien qu'on vit dans une boue toxique.

Mais continuons.

Je sais que peu d'études existent sur le sujet, mais pourquoi associer la spike du virus et la spike du vaccin, comme si leurs effets étaient identiques? Comment croire qu'elles se comportent de manière similaire dans l'organisme et peuvent donc être désactivées pareillement? Celle du vaccin est un extrait, hors totum.

A titre anecdotique, j'ai raconté comment en février 2020 j'ai eu ce qui devait être un covid19, plus violent que toute grippe que j'ai connue; et comment je m'en suis sortie rapidement avec mes techniques habituelles (sauna, jeûne au bouillon de poule, yoga, huiles essentielles et vitamine C à haute dose; et repos au lit SANS faire baisser la fièvre, bien sûr). Or, la spike du vaccin semble d'un tout autre acabit, si j'en juge par mon état d'une potentielle contaminée par le vaccin en juin 2021. Dans ce cas particulier, je peux affirmer qu'AUCUNE technique naturelle n'a été efficace. J'en suis réduite à la cortisone chronique et aux antibiotiques en permanence pour pouvoir marcher. J'ai largement documenté cette potentielle contamination par un vacciné (contagion du contenu du vaccin, pas du covid) dans d'autres articles, sous le terme "shedding".

Au passage, bis repetita: quelle excellente idée d'extraire la spike pour l'utiliser comme antigène dans un vaccin, dès lors qu'on sait son potentiel toxique, par exemple quand elle empêche les répérations ADN profondes au sein de nos cellules (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34696485/) ou quand elle passe la barrière hémato-encéphalique (https://www.nature.com/articles/s41593-020-00771-8). NB. Les liens proviennent de l'article de WCH précité.

Comme pour d'autres protocoles existants, WCH émet des affirmations, sans source très probante. Exemple" Spike Protein Inhibitors: Prunella vulgaris, pine needles, emodin, neem, dandelion leaf extract, ivermectin" -> tous sur le même plan? Essayez de guérir un malade de covid avec du pissenlit, tiens. Pas un mot sur l'artemisia?

"Spike Protein Neutralizers: N-acetylcysteine (NAC), glutathione, fennel tea, star anise tea, pine needle tea, St. John’s wort, comfrey leaf, vitamin C": non seulement, une nouvelle affirmation un peu trop catégorique à mes yeux, mais chers amis, si vous voulez neutraliser des facteurs inflammatoires dans l'organisme, vous pouvez produire votre propre glutathion; vous trouverez assez de vitamine C dans une alimentation riche en nourritures vraies. Leurs autres suggestions: je ne sais pas d'où ils tirent ces affirmations que la consoude neutralise la protéine spike, par exemple.

Suit une liste de produits qui empêchent les caillots sanguins. Je suis heureuse de ne pas avoir fait médecine finalement, parce que je ne comprends pas le raisonnement: si l'on désactive l'acteur qui produit les caillots (la spike), pourquoi cibler les caillots? Soit on n'a pas confiance dans le traitement basique, soit on joue aux fléchettes, là, non?

"Regular oral doses of vitamin C are useful in neutralizing any toxin." C'est la vieille rengaine de la vitamine C comme panacée. Ce ne serait pas plus efficace en utilisant du chardon-marie, un notoire adjuvant des voies de détox' du foie?

Ensuite on arrive à l'effet de la spike sur les récepteurs ACE2. "Substances that naturally protect the ACE2 receptors: Ivermectin - Hydroxychloroquine (with zinc) - Quercetin (with zinc) - Fisetin ". Pas un mot sur le fait qu'on peut se protéger par un régime très efficace pour contrer la faiblesse sur ce plan des profils diabétiques ou prédiabétiques? Comme le LCHF (hypoglucidique riche en graisses)? Que j'ai traduit en "Décrochez-des-sucres" dans un de mes topos.

Point suivant de la stratégie:"How to detox from IL- interleukin 6). Some natural substances help the post-jab detoxification process by targeting Interleukin 6. Scientific evidence shows that cytokines such as IL-6, are found in far higher levels among those infected with Covid when compared to uninfected individuals."

Avez-vous la même impression que moi? Au lieu de faire confiance à des processus naturels de réparation, dès lors qu'on a arraché la flèche que le guerrier a reçue dans la cuisse, on analyse comme des comptables point par point ce qui peut s'être passé dans le corps à la faveur de cette agression. On ajoute donc un par un des inhibiteurs de chti, des bloqueurs de brol, sans se rendre compte que leur effet secondaire pourrait être d'inhiber des voies de communication essentielles dans l'organisme.

Point suivant: "How to detox from furin". C'est à mon souvenir l'enzyme dont la position inhabituelle dans le génôme "virus" a permis de soupçonner qu'il s'agissait dd'une fuite de labo, où l'on travaillait sur des "gains de fonction" - terme élégant pour cacher qu'il s'agit d'armes biologiques. Et cela, dès le printemps 2020, avant que le fait ne soit reconnu officiellement. Ou quasi. Cet enzyme aiderait la spike à pénétrer les cellules.

Et puis, ouf, on arrive à la fin, il faut inhiber la "serine protease".

Un tableau clair permet de faire son choix dans la panoplie. "What to Take? How much to take? Where does it come from? Where to get it?". Je souris de lire que le chardon-marie arrive en avant-dernier lieu, comme un dernier choix. Malgré que son effet détoxifiant soit magnifique! Quel petit soldat extra pour un foie fatigué.

Je grince un peu des dents quand je lis la prescription de soja en fin de tableau. Bravo: on évite la spike et on se chopera un ravage des intestins ou une pancréatite. Félicitations!

Je fais un dossier à charge ici, car je fréquente depuis plus de 20 ans les cercles de nutrithérapie et je connais leur fonctionnement, peu logique à mes yeux,que je retrouve ici. Je note par exemple que le WCH suggère de la zéolite ou du charbon actif pour éliminer les métaux contenus dans les vaccins. Quels adjuvants comme le mercure ici? Le graphène éventuel n'est pas un métal.

Je me demande ce que je fais en nutri depuis tout ce temps, moi qui aime si peu la pensée magique...

Mon pitch

CWH, Mercola, nutrithérapie en général: sauf si vous êtes suivi par un médecin qui peut faire le tri, ce ne sont PAS des sources à suivre. Ces auteurs n'ont pas de discernement. Comme ils n'ont pas confiance (ou connaissance?), ils balancent trente mille gélules dans le corps des patients. Comme s'ils étaient des ingénieurs qui resserrent des boulons d'une machine. L'humain n'est PAS une machine.

En naturologie ou en médecine fonctionnelle à l’américaine (allopathe ET holistique), on ne travaille pas dans un tel pointilllisme. On évalue d’abord comment le patient se comporte :

1/ au plan génétique (fragilités familiales, mutations MTHFR, historique personnel, etc.)

2/ au plan de la glycémie vu les désordres inflammatoires que cela peut magnifier dans un corps

3/ au plan de l’encombrement toxique qu’il vit et des capacités à se détoxifier naturellement – ceci inclut diverses pollutions, dont la pollution electromagnétique qu’on appelle « esmog »

4/ au plan hormonal : si des hormones essentielles manquent comme les hormones thyroïdiennes, le corps tourne au ralenti – à prendre en compte

5/ au plan immunitaire :

6/ au plan de son second cerveau, quel est l’état de son microbiome, est-il efficace ?

7/ au plan de la gestion du stress, ce qui est incontournable en psycho-neuro-immunologie, car le stress mental ou physique mal géré peut déséquilibrer les 6 points précédents. Tant que celui-ci n’est pas pris en compte, on devra soutenir les premiers facteurs artificiellement…

Dans ma propre pratique en nutri, avant ma retraite, c’était quasi le premier élément que je prenais en compte : la capacité à faire face aux stress divers de notre modernité ahurie.

Cette approche environnementale du patient change toute la donne face à ce type de protocoles. Je vous souhaite d’avoir un tout bon médecin, qui peut adapter le programme selon votre réactivité ou fragilité sur ces 7 plans.

On ne m’ôtera pas de l’idée que, dans le cas des blessures du vaccin ou du vrai covid (pas le covid déclaré après test PCR), on peut se contenter des médicaments utilisés par les médecins bienveillants et efficaces, tels qu’on les a connus pendant la crise covid 2020, en leur ajoutant l'une ou l'autre pratique regénérante connue en naturo. "UNE" pas trente six voyons! Les médicaments en question sont l'artemisia, l'ivermectine ou la chloroquine.

"On ne m'ôtera pas de l'idée"... Mais bon, je n'ai pas pris le temps de faire médecine, je ne suis qu'une profane malade professionnelle (depuis sa naissance). Lisez donc cet article comme si vous m'écoutiez au café du commerce.

Le dossier n'est pas terminé, je l'étoffe de jour en jour. Patience, il sera prêt en livre sous peu.

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Voir le chapitre " Vaccingétorix: une science, un business model ou une idéologie? " ou voir la table des matières du dossier

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