13.2.20 Les capitaux à risques, les investisseurs, les gigantesques fortunes de la Silicon Valley instrumentalisent les pauvres petits véganes et antispécistes à des fins bien étrangères à l'éthique. Ils sont une proie facile, car peu critiques - il suffit de lire leurs argumentaires creux pour s'en convaincre. Ils sont des relais efficaces, car virulents. Et c'est ainsi que...
Gilles Luneau, enquêtant il y a 2 ans sur le mouvement végane et ses exactions, arrive rapidement à L214 et ses troubles financements. Il remonte à la source et découvre que...
Steak barbare : Hold-up végan sur l'assiette, par Gilles Luneau
Merci à Gabriella pour cette piste, j'achète illico le livre de Luneau (annoncé en librairies 20/02/2020; cliquer sur l'image pour le réseau des libraires). Il est journaliste, spécialiste de la globalisation des échanges et des questions agro-alimentaires, des relations homme-nature, ville-campagne. Il a écrit avec José Bové "L'alimentation en otage".
NB. Je ne mets jamais de commentaires sur YT, mais là il fallait bien une première fois; les commentaires sous la vidéo étaient d'une telle ineptie! J'ai ajouté ceci: "Ce journaliste Gilles Luneau touche les vrais enjeux: il a repéré qui finance le dégoût de la viande depuis 2015, qui pilote le consentement des naïfs, tout ce à quoi je suis arrivée dans mon propre dossier. Je soupçonne les commentaires qui précèdent de provenir de véganes, souvent des mangeurs peu politisés, peu informés, très croyants. Les personnes qui soutiennent le véganisme seront tenues responsables de l'abolition de l'élevage et de la pathétique santé de nos enfants si nous ne freinons pas cette campagne organisée. Le végétarisme est un plan alimentaire idéal, le véganisme n'a rien à faire en nutrition, c'est une foi. Ni plus ni moins. J'achète son livre illico!"
Financement et fonctionnement de L214 - qui n'est absolument pas un lanceur d'alerte, comme je l'entends, mais un lobby avec financements précis et cahier des charges précis de ses sponsors: fomenter l'agitation, entre autres dans les facs https://www.youtube.com/watch?v=h6cUUN5Pkcc
Pour comprendre ce qui se trame en coulisses, il faut bien comprendre le mental des libertariens américains de la Silicon Valley, ces ultra-individualistes anti-états, ces magnats qui nous imposent leurs vues de manière dictatoriale, mais qui sont convaincus de leur bon droit. "Les libertariens ne prétendent pas inventer une philosophie politique, mais plutôt réhabiliter la pensée libérale. Ils opèrent une mutation du libéralisme classique (…) en généralisant ses principes, autrement dit en projetant la logique du marché dans toutes les sphères de la vie sociale et en les subvertissant, en faisant de la défense des libertés une lutte incessante contre l’État." (Les libertariens aux Etats-Unis : Sociologie d'un mouvement asocial, par Sébastien Caré, politologue à l’université catholique de Lille et spécialiste du mouvement).
"Cette pensée, fondée sur la conviction que le désir individuel, présenté comme progressiste, prévaut sur tout, dans une indifférence absolue des états et des acquis historiques, a essaimé sur la planète entière" (Vie algorithmique, par Eric Sadin - déjà présenté ici).
Ecouter aussi l'interview de Gilles Luneau sur FranceInter, le 8 février. "Manger des animaux d'élevage ne sera-t-il bientôt qu'un lointain souvenir ? La culture de la viande en laboratoire, à partir de cellules souches, pourrait révolutionner notre alimentation. Mais à quel prix ? Dans un livre, le journaliste Gilles Luneau analyse cette industrie naissante."
Cliquer et agrandir - source Ma Zone