28.7.25 Nourrir la colère et la peur est le coeur de business des réseaux sociaux. Comment s'en protéger, surtout rayon santé? En nourrissant plutôt la diversité culturelle: connaître toutes les voies médicales possibles. Petite réflexion du matin.
La Haine et la Trouille sont deux cours d'eau proches l'un de l'autre, pas loin de chez moi ("pas loin" vu de très haut, càd 30km). Je n'y mets pas les pieds.
Nourrir la colère et la peur est le coeur de business des réseaux sociaux, ce qui tient l'internaute accro. Et le laisse dans l'inaction construite, d'ailleurs. Commentaire politique en fin de billet.
Ces passions tristes: je les laisse passer pour qui veut se laisser contaminer.
Je m'en protège.
Je trie les infos selon qu'elles jouent sur ces deux ressorts ou pas, de la colère ou de la peur. Le titre de l'article est souvent parlant et suffit à se faire un avis. Exemple avec l'ami Mercola ce matin: https://articles.mercola.com/sites/articles/archive/2025/07/27/big-pharma-isnt-in-the-business-of-saving-lives.aspx
"Que se passe-t-il lorsque les grandes entreprises pharmaceutiques tirent le rideau ? Lorsque des médicaments vitaux sont jugés « non rentables », les patients sont condamnés à souffrir ou à mourir, même dans les pays riches. Découvrez comment les géants pharmaceutiques retirent discrètement des médicaments essentiels, manipulent les pénuries et les réintroduisent à des prix exorbitants, tandis que les gouvernements restent impuissants."
Parfois je m'abonne à la lettre du dr Mercola, pour quinze jours, par curiosité. Je vois ainsi ce qui inonde les écrans des lecteurs intéressés par la santé dite alternative.
Alternative-ke, dirais-je.
Le suffixe -ke en bruxellois est l'équivalent du préfixe schm- en yiddish: c'est diminutif. Chouke, dit-on à son amoureux. Ministre-ke dit-on d'un personnage politique peu respecté.
Les médecins médiatiques comme Mercola, Humbert, Eades, de Lorgeril, les médecins fonctionnels comme Chris Kresser, que je cite parfois pour leurs vues latérales sur la diététique sont, question pharmacopée, *parfaitement* mainstream.
Selon ce que j'ai capté, ils ne connaissent QUE la version allopathique. J'utilise des médicaments allopathiques, dans certains cas, mais ma boîte à santé comprend bien d'autres produits.
Je privilégie la mouvance homéopathe, car ils connaissent aussi bien les versions nature en pharmacopée que les protocoles purs et durs de la médecine conventionnelle.
La variété d'un arsenal thérapeutique est la première force d'un soignant.
Par parenthèses, la discussion avec des confrères en serait une autre. Ecrit avec un clin d'oeil: le docteur Humbert, cité dans le dernier billet, ne se laisserait pas présenter comme un cas exceptionnel de praticien s'il savait que TOUS les homéos que j'ai consultés et fréquentés fonctionnent comme lui.
Bref, revenons au titre de Mercola ce matin: "alerte, on va vous priver de médicaments essentiels".
On n'a plus aucune occasion d'avoir peur à lire ce titre, si l'on sait que la majorité des médicaments conventionnels ont leur équivalent en version nature, aussi efficace (si on est patient, car ils agissent plus lentement) - qu'on peut même parfois trouver ces produits près de chez soi, en récoltant des plantes.
Si l'on pense aux médicaments pour les maladies chroniques, dans l'arsenal conventionnel, c'est encore plus facile: y a pas! Il n'y a rien pour guérir une maladie chronique. Tamponner les douleurs: oui. Vraiment soigner: non. Dans ce cas, tu ne me donnes plus d'antiacides? J'ai d'autres solutions, de toute façon. Tu arrêtes les hypoglycémiants? Idem. Cela vaut même pour les médicaments anticancéreux (raison d'être de ce billet, puisque ces traitements sont mon dossier du moment).
Rayon maladies chroniques, un amateur de santé gagnera à s'intéresser à toutes les formes de médecine: la conventionnelle, la fonctionnelle (médecins classiques holistiques), l'homéopathie, l'herboristerie, la médecine traditionnelle chinoise, l'ayurveda, etc.
J'espère avoir ouvert la réflexion à ceci: c'est la diversité culturelle en matière médicale qui nous prémunit des attaques qui visent à générer la peur et la colère. Qui sont sources de grands stress, premiers responsables des désordres organiques qu'on appelle maladie. Tu ne me donnes plus d'antiacides? J'ai d'autres solutions. Tu arrêtes les hypoglycémiants? Idem.
NB politique. "Nourrir la colère et la peur est le coeur de business des réseaux sociaux" - ce qui est savamment entretenu par nos gouvernants. Ainsi paralysé dans l'inaction, mégastressé, le citoyen devient encore plus obéissant.
Les McKinsey & Cie qui conseillent nos gouvernements ont bien vu en dix ans le tout bon parti à tirer de l'analyse des comportements psychologiques standardisés, pratiqués par les réseaux (qui ne sont vraiment là que depuis 2010, avis aux jeunots).
Ecouter la série d'Eric Verhaeghe sur les "Big Five", analyse politique fine de cette manipulation sociologique à grande échelle:
1/ https://www.youtube.com/watch?v=ZMx0wMJ-ayc
2/ https://www.youtube.com/watch?v=D06Qvmcuqjg