25.8.23 Un article et une vidéo pour comprendre comment une telle soupe intellectuelle, pauvre en concepts, une pseudoscience, peut piloter nos sciences sociales. A la fac! Par voie indirecte, toucher nos intellectuels et guider les choix de nos politiciens et législateurs.
Je ne rédige un dossier que sur un tout petit bout de la situation sociale actuelle: le prosélytisme trans envers les ados. Mais il faut connaître le sujet global si on veut piger comment on est arrivé là.
Un article et une vidéo pour comprendre comment une telle soupe intellectuelle, pauvre en concepts, une pseudoscience, peut piloter nos sciences sociales. A la fac! Par voie indirecte, toucher nos intellectuels et guider les choix de nos politiciens et législateurs.
Le dossier "transgenrisme", lié au wokisme, est hypercomplexe. Il faut remonter aux sources de la théorie du genre (Judith Butler), puis de l'intersectionnalité - les deux étant d'une très grande faiblesse conceptuelle. Elles ont pris pied à la faveur des lois civiques américaines des années 60 (après les mouvements blacks), revues entre autres en 1972 (le "titre IX" de la loi sur la tolérance des choix sexuels). Je ne fais pas un essai, je résume pour une vue d'ensemble, qu'un lecteur lambda comprenne pourquoi des universitaires valident de si pauvres théories.
Aux States, le fouillis administratif, universitaire et judiciaire qui a suivi dès 1972 est inextricable. Le lobbying de minorités, par avocats interposés, s'est fondé sur de très légitimes lois de protection des homos et a finement projeté sur les transgenres (pas transsexuels). Or, c'est sot: l'un est né comme ça, c'est une orientation sexuelle; l'autre choisit une identité de genre comme il choisirait de se dire Djeddi comme dans la Guerre des Etoiles.
Le lobby a compliqué la donne administrative, doublant leur efficacité d'une forme de terrorisme intellectuel: ils cancellent qui ne pensent pas comme eux. Tout le monde a peur de perdre son boulot, sa réputation. Quasi tous se taisent.
C'est aux States, certes, mais on a importé le paquet tel quel ici, sans envisager tous ces paramètres civiques.
Les théories étant faibles, les militants doivent empêcher le débat. Sinon, on démonterait facilement leurs mensonges. Il est très facile de démonter les faiblesses et les mensonges de ces mouvances, mais il est moins facile de défaire les noeuds administratifs, juridiques et citoyens.
Lyssenko intervient ici, car on est dans la pseudoscience de la plus belle eau. En URSS, Lyssenko était l'auteur de théories absurdes, pseudoscientifiques, qui devenaient théorie d'état. Dans le prochain billet, je raconterai le canular de Lindsay & Cie en faculté d'études du genre américaines, c'est hilarant.
Je pense que ce lyssenkisme universitaire et intellectuels tient à un autre phénomène: il se dit qu'on vit l'ère de post-vérité, où tout est faux, rien n'est vrai, chacun défend sa vérité, tout est relatif. Ce qui a fond de vrai, comme tous les postulats de cette mouvance, mais qui, poussé à l'extrême comme le font les militants, amène à faire se fondre une société. Quiconque critique la théorie du genre ou la post-vérité est un petit bourgeois. Même insulte que du temps de Lyssenko, on boucle la boucle. Imagine si, comme moi, tu oses dire que seul compte le réel!
C'est sur ce socle que la folie climatobrol, covidiste, transgenriste s'installe. Car dès que l'on quitte le réel, tout fait farine au moulin.
1/ Un article en anglais pour démonter les faiblesses de l'intersectionnalité: "The Legal Megalomania of Intersectionality (A Buzzword That Has Been Elaborated Into a Worldview Built Atop a Foundation of Quicksand )" ou La mégalomanie juridique de l’intersectionnalité. Un mot à la mode qui a été élaboré dans une vision du monde construite sur du sable
2/ Une vidéo où Leor Shapir, dr en sciences politiques, dpt administration, démonte l'historique de la soupe administrative qui a mené à ce qu'on mutile des gamins de 10 ans, avec le sourire et croyant bien faire, niant toutes les sources qui indiquent le drame: "The Gender Identity Divide | Leor Sapir"
Ces deux sources suffiront à comprendre ce que j'énonce comme clés que j'ai captées en étudiant le dossier. C'est ma vision, elle fait sens pour moi.
Dès qu'on se plonge dans cette historique, on voit vite qu'il s'agit d'une montagne d'omissions scientifiques, d'inexactitudes techniques, de mensonges par des militants.
Faciles à démonter.
En revanche, défaire ce qui a été installé dans l'inconscient et le conscient collectif, chez ceux qui se croient dans le camp du Bien, chez nos élus, chez nos chercheurs.... ça va être coton. Car la cancel culture, l'annulation médiatique, le néolangage du tout vaut son contraire, la menace de se faire traiter d'extrême drwâtiste, la peur en gros ont déjà dressé le bon peuple à vivre dans une illusion.
Illu en image, adaptée d'un billet de @ReisingerMarc